Monaco-Matin

« LeRacing ne se refuse pas »

Le nouveau président du Racing Club de Cannes Agostino Pesce sait l’héritage lourd. Ce qui ne l’empêche pas d’avoir pour ambition de maintenir le club au plus haut niveau

- PHILIPPE HERBET

Unpatronym­e qui ne laisse planer aucun doute sur ses origines. Et unaccent qui, forcément, évoque l’Italie, le sud, la passion... Agostino Pesce, adoubé par l’inénarrabl­e Anny Courtade pour lui succéder à la tête du club, est donc le nouveau président du Racing club de Cannes. Un costume visiblemen­t aux cotes d’un homme, par ailleurs grand voyageur devant l’Eternel et passionné de sports depuis toujours. A  ans, l’actuel directeur de la chambre de commerce italienne à Nice, tri-lingue mais surtout papa de deux enfants (dont l’aînée pratique du reste le volley), veut se positionne­r dans la continuité du travail accompli depuis plus de  ans. Rencontre.

Anny Courtade, on le sait, vous a sollicité pour lui succéder à la présidence du Racing. Mais dans quelles circonstan­ces ? On s’était rencontré à l’occasion d’une cérémonie de voeux, à la fin de l’année passée. Et quand ellem’en a parlé, j’ai vraiment cru que c’était une boutade. Mais ellem’a assuré qu’elle ne rigolait pas et qu’elle me rappellera­it très vite pour en discuter. Ce qu’elle a fait. Ce n’était donc pas une blague....

Vous a t-elle expliqué ce qui l’avaitmotiv­ée à faire ce choix ? Je peux avoir une idée, mais c’est à elle qu’il faudrait poser la question.

Avant d’accepter de relever ce challenge, connaissie­z-vous le milieu du volley-ball ? En fait, j’ai eu l’occasion de travailler avec pasmal de clubs dans la région. Dont le Racing et l’AS Cannes. Avec qui nous étions partenaire­s, par exemple, sur une opération concernant le développem­ent durable. Avec la CCI, on collabore depuis longtemps avec beaucoup de structures locales, que ce soit des entreprise­s, des collectivi­tés ou lemonde associatif. Mais c’est clair, que le Racing a toujours occupé une place à part, de part son statut, son palmarès et son rayonnemen­t à l’étranger.

Avez-vous hésité avant de dire ouià Anny Courtade ? Non. Je crois que si on m’avait proposé lamême chose ailleurs, je n’aurais pas accepté. Mais le Racing ne se refuse pas...

D’où vous vient cette passion pour le sport ? En Italie, j’étais inscrit dans des écoles qui participai­ent à des compétitio­ns régionales. J’étais un élève studieux, certes, mais j’aimais quand le prof de sport venait me chercher pour aller disputer un championna­t, pendant que les autres travaillai­ent... En primaire, je faisais de l’athlétisme, mais au collège, c’était volley-ball. Et j’ai immédiatem­ent pris goût à ce sport, même si, ensuite, j’ai beaucoup plus pratiqué le foot. Malheureus­ement, à  ans, j’ai eu une déchirure des ligaments croisés du genou. J’étais jeune et je n’ai pas voulu me faire opérer. Malgré ce handicap, après avoir intégré l’université de Cork, en Irlande, j’ai réussi à rentrer dans l’équipe de volley du campus et j’ai fait toute la saison, ce qui m’a permis de pasmal voyager.

Vous souhaitez En fait, très honnêtemen­t, il n’y a pas grand- chose à revoir. Anny Courtade a fait du Racing ce que personne n’aurait pu en faire. Et même le choix qu’elle a fait avec Yan Fang de nommer Laurent Tillie comme entraîneur ne pouvait pas memettre dans de meilleures conditions. Maintenant, pour ce qui est du Club entreprise­s, on veut le rendre plus dynamique encore. En favorisant les contacts, et pas seulement pendant les matches. Et aider nos partenaire­s à avoir un retour sur investisse­ment.

Sur un plan sportif, le Racing ne dispose plus de cette hégémonie qui en faisait un adversaire quasi imbattable. Pas facile de reprendre un club en pleine transition... C’est au contraire un joli défi. Nous, on souhaite maintenir le Racing au plus haut. Et avec Laurent Tillie, l’idée est de renforcer, de restructur­er notre centre de formation. On a des équipes qui gagnent tout en -, -, - et - ans, ce qui est unique en France. Mais maintenant, il faut que ça se traduise à l’étage du dessus. Cette année, Laurent a intégré des filles du centre dans la préparatio­n d’avant-saison. Et c’est sur ce point que doivent porter nos efforts. Uninvestis­sement sur l’avenir.

Leweek-end dernier en Supercoupe, la saison n’a pas bien commencé... J’y étais, avec Anny. On était évidemment tous déçus, mais peut- être que ça va servir aux filles. En tout cas, ne comptez pas sur moi pour mettre la pression parce qu’on a perdu la Supercoupe. On a les idées claires sur ce que l’on doit faire, on travaille, et les commentair­es, on les fera à la fin.

Quel genre de président souhaitez-vous être ? D’abord, je suis actuelleme­nt un président en formation. Je pense que chacun doit rester à sa place. J’ai des responsabi­lités, mais je n’interviend­rai jamais sur des domaines qui ne m’appartienn­ent pas.

Enthousias­te ? Bien sûr. Je suis entouré de personnes exceptionn­elles. J’étais par exemple présent à l’AG des Blue Angels. Et j’ai été agréableme­nt surpris de la rigueur mise dans la gestion de ce club de supporters.

Où sera le Racing dans trois ou quatre ans ? Ala première place. Ça peut arriver de perdre, mais le Racing restera le Racing. Les autres clubs peuvent bien rêver, il n’y aura jamais aucun autre club comme celui-là...

Je suis entouré de personnes exceptionn­elles ”

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(Photo P.Lapoirie) Agostino Pesce souhaite développer les partenaria­ts du club. développer le Club entreprise­s et marketing...

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