Chutemortelle devant un club libertin
Un Américain âgé de 63 ans est décédé dans la nuit de samedi à dimanche à Cannes. L’homme a chuté après avoir été poussé par le portier d’un club libertin
Le motif du drame qui a coûté la vie à un sexagénaire, dans la nuit de samedi à dimanche au parking Mozart à Cannes, reste trouble. La victime, un Américain âgé de 63 ans, est morte suite à une chute d’une quinzaine de mètres, après avoir été poussée par le portier d’un club libertin situé au niveau -1 du parking. Aux alentours d’une heure du matin, l’homme, qui réside depuis plusieurs semaines dans un hôtel jouxtant l’établissement, se présente devant le club. Le portier lui barre l’entrée. L’Américain, qui ne parle pas bien français, a dumal à communiquer. Une incompréhension qui s’avère fatale: il est violemment écarté par le vigile. Le sexagénaire bascule dans le vide de la cage d’escalier et chute cinq étages plus bas. Le médecin du SMUR et les pompiers, rapidement sur place, ne parviendront pas à le réanimer. D’après les premiers témoignages recueillis, le portier – un homme âgé de 42 ans habitant le haut-pays grassois – travaillait depuis plusieurs années dans ce club, et connaissait par conséquent la configuration particulière des lieux.
Le gérant et le portier en garde à vue
Il serait rentré dans l’établissement après avoir vu basculer la victime. Le gérant de l’établissement, âgé de 82 ans, aurait quant à lui regagné son domicile après avoir constaté le drame. Convoqué hiermatin par la police, l’octogénaire s’est rendu au commissariat de son plein gré. Placé en garde à vue et entendu par les enquêteurs du groupe Crim’ chargés de l’affaire, il a finalement été libéré dimanche en fin d’après-midi. Le portier, lui aussi placé en garde à vue et auditionné dans la nuit de samedi à dimanche, avait été interpellé directement après les faits. Mis en cause par différents témoins, il devrait dès aujourd’hui être déféré et mis en examen pour « homicide volontaire », indiquait hier le Parquet de Grasse. En attendant les suites de l’enquête – de nombreuses vérifications sont toujours en cours – les bandes de vidéosurveillance de l’établissement ont été saisies, et des analyses toxicologiques ont été diligentées afin d’établir si l’alcool ou la consommation de produits stupéfiants ont pu jouer un rôle dans le déroulement des faits. Les auditions des différents protagonistes et témoins de la scène devraient également permettre d’éclaircir les circonstances qui ont poussé l’employé à commettre l’irréparable.