Blocage cematin devant lamaison d’arrêt de Nice
Une agression de plus. Une agression de trop. Les blessures infligées à un surveillant de la maison d’arrêt de Nice, dans la nuit de vendredi à samedi – le deuxième incident en l’espace de deux jours ( lire notre édition d’hier) – ont conduit l’intersyndicale pénitentiaire à appeler à bloquer les entrées et sorties de l’établissement, ce lundi à l’aube. Un appel lancé par l’Ufap-Unsa justice et FO pénitentiaire, auquel devraient se joindre d’autres organisations syndicales. Samedi vers une heure du matin, un départ de feu dans une cellule a entraîné l’intervention des surveillants. L’un d’eux a eu le nez cassé par un détenu qui s’est rué sur lui, et la main fracturée par la rixe qui s’en est suivie. Plusieurs agents et codétenus ont, en outre, été incommodés par les fumées. La sûreté départementale, chargée de l’enquête, procédait hier au recueil des plaintes en attendant d’entendre le ou les suspects. De leur côté, les victimes sont attendues ce lundi dans les unités médico-judiciaires pour faire évaluer leur ITT (incapacité totale de travail). Cette agression survient après celle d’un autre surveillant, blessé jeudi à la main lors d’une extraction de cellule.
« Par solidarité »
Ces incidents à répétition ont motivé « un blocage de solidarité » , explique Nordine, responsable du syndicat Ufap-Unsa justice. « Nous allons gêner les extractions pour que le tribunal comprenne qu’il y a un souci à la maison d’arrêt. On ne nous donne pas lesmoyens de travailler, alors que nous assumons des missions de plus en plus dangereuses. Et les détenus éprouvent un sentiment d’impunité face à des réponses pénales clémentes et souvent tardives. » Des problématiques qui rejoignent les revendications despoliciers, dont lemouvement ne cessede s’étendre. « On s’associe à leurs revendications, précise Nordine. Je pense d’ailleurs que nous allons grossir leurs rangs... »