Monaco-Matin

VENDÉE GLOBE - AVEC JEAN- PIERRE DICK, SKIPPER DU STMICHEL-VIRBAC « C’est un rêve absolu »

À 51 ans, Jean-Pierre Dick, le skipper originaire de Nice, se lance dans son quatrième tour du monde en solitaire et sans escale. Il est plus motivé que jamais pour arracher le podium

- PROPOS RECUEILLIS PAR AURÉLIEN RUESTERHOL­Z

Àdeux semaines du départ des Sablesd’Olonne (le 6 novembre), Jean-Pierre Dickaffich­e sa décontract­ion. Libre de toutes obligation­s cette semaine, il va « faire un trek nature avec [sa] femme. » Cette édition 2016, il l’aborde sereinemen­t.

Comment abordez-vous votre  Vendée-Globe? C’est un peu particulie­r. Je suis moins stressé. Le projet a été court et condensé. Le bateau a été mis à l’eau il y a un an. On a eu quelques problèmes, une avarie sur la Transat Jacques-Vabre, un accrochage avec un bateau de pêcheur cet été. J’ai fait une bonne préparatio­n physique, je ne suis plus tout jeune (rires). Et aussi une grosse préparatio­n sur la météorolog­ie. C’est un bateau dernière génération avec plein de contrainte­s, j’espère avoir fait le travail nécessaire. Quel est votre objectif? Je reviens pour terminer sur le podium. La dernière fois, j’ai échoué à une marche près, à cause de ma quille qui est tombée. La passion est intacte, j’ai toujours envie. Et la victoire? Pourquoi pas, c’est un Jean- Pierre Dick a terminé  de son premier Vendée, a dû abandonner au deuxième, puis a fini  lors de la dernière édition pour sa troisième participat­ion à l’épreuve.

bateau dernière génération. Il faudra un peu de réussite. Je ne suis pas là pour ramasser les bouées (rires). Une réussite qui vous a souvent fui sur le Vendée...

C’est un rêve absolu de participer à cette course. Dès la première fois, j’ai compris que je pouvais avoir des résultats. Mais la réussite n’est jamais venue àmoi sur le Vendée.

J’espère faire une course sans gros pépins, que je puisse exploiter le bateau au maximum. J’espère que les chats noirs vont partir (sourire). Est-ce votre dernière Je ne sais pas, pour l’instant. Pour gagner, il faut être un athlète, avoir une capacité de récupérati­on, savoir ne pas aller trop loin. Avant de vivre l’événement, c’est difficile de parler des choses. Lors de la précédente, j’avais dit que c’était ma dernière et finalement je suis revenu... Ma passion est née en Méditerran­ée. À  ans, avecmon père, on convoyait le bateau familial entre la Corse et les AlpesMarit­imes. J’ai compris en voyant la Corse au petit matin. Je rentrais en  et me voilà à  ans avec la passion toujours vivace. J’aime la mer, l’eau, les phénomènes météo, les dépression­s, les alizés, les icebergs. Je voyage autour du monde et c’est extraordin­aire, ça fait le charme de la course! C’est un grand privilège. Ma passion pour la compétitio­namis du temps à cheminer. À  ans, une petite phrase de Michel Desjoyaux (comme quoi le Vendée-Globe est accessible à tous, Ndlr) m’a fait méditer et je me suis dit ‘‘pourquoi pas moi?’’...

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participat­ion? Qu’est ce qui vous a poussé à devenir navigateur?
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La couchette du skipper pour plus de deux mois.

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