Primé pour ses clichés
Lauréat d’un concours de photographes amateurs, notre correspondant Laurent Boxberger verra l’un de ses clichés exposé au Salon de la photo à Paris. Focus sur ce passionné de
Il se balade rarement sans son appareil photo. Quand il n’est pas sur le terrain pour grappiller des infos pour Nice-Matin, Laurent Boxberger (alias L. Boxitt), notre correspondant sportif, dégaine à tout va l’un de ses dix objectifs. À l’affût d’une bonne prise. D’un instant à capturer. Cette opiniâtreté dans laprise de vue luiavalu, tout récemment, d’êtreprimé lors d’un concours de photographes amateurs, organisé par Nikon Passion. Du coup, son cliché, pris lors d’un combat de boxe à Menton, seraexposéauSalon de la photo à Paris du 10 au 14 novembre. Au milieu du gratin de ce microcosme numérique. Une « reconnaissance forcément valorisante » pour ce Mentonnais de 45 ans, pur autodidacte. Il y a une décennie (déjà!) lorsqu’il ouvre les portes denotre « canard », Laurent s’essaye à laphoto. Nonsans ratés. « Je n’étais pas très doué au départ, reconnaît-il humblement. Puis, je me suis aguerri en lisant les forums, en m’aidant des conseils de professionnels, en soumettant mes photos à la critique. » Tout le propre de la photographie que de se forger une expérience en comprenant ses erreurs. « C’est une remise en question permanente. Il faut rater pour être correct! Il y a beaucoup de technique: la lumière, l’ouverture du diaphragme, le réglage des ISO, la vitesse, le vocabulaire… » Et puis il y a l’oeil. La vision instan- C’est ce cliché, lors d’un combat de boxe, qui sera exposé au Salon de la photo à Paris.
tanéede l’environnement. Propre à chacun. Chez Laurent Boxberger, cela donne ça! En cinq photos, choisies par ses soins et nourries d’un petit commentaire.
Le 25 juin2016, Laurent couvreun championnat du monde de boxe anglaise en plein air sur l’esplanade Francis-Palmero. Du punch et des paillettes sur le ring. En mode « rafale », il immortalise un boxeur ni-
çois assénant des coups dévastateursàson adversaire. Ici, onaDamianoaux yeux exorbités, les cordes qui ne cachent pas les visages, l’arbitre en arrière-plan, l’adversaire qui voit des étoiles, et toutes ces gouttes de sueurs qui sont figées en l’air, explique-t-il, avant d’avouer. Ici, ilyaune grosse part de chance! » Dans le flouverdoyant, une libellule
fait face à l’objectif, l’abdomenposé sur une fleur. « Là, c’est de l’esthétismepur. Onest sur de la macro. La technique, c’est d’observer l’insecte, de l’approcher tranquillement pour ne pas qu’il s’échappe. » Certes, laphotonevaut jamais l’instant présent. Mais ici le ciel rougeâtre offreune sublimecarte postale nocturne des environs. « Quand j’ai vu ce ciel de chezmoi, j’ai pris mon grand-angle et suis allé jusqu’au cimetière du Vieux-Château. Là, j’ai paramétré un temps de pause d’une vingtaine de secondes » Un vol teinté de « poésie » . Sur ce cliché, un bourdon part pour une destination inconnue, sans doute pour butiner ici et là. « Toute la complexitéde laphotoest d’avoir la netteté sur l’insecte. Il faut un peu de techniqueet activer le mode rafale » . Et sans doute une once de patience pour dégoter une image convenable. 1. L’intervalle de temps pendant lequel l’obturateur de l’appareilphotolaissepasserlalumièrelorsd’uneprise de vue.