Affaire Raddad : l’ADN donne un nom mais aucune certitude
Le procureur de la République de Nice, Jean-Michel Prêtre, confirme que des investigations supplémentaires vont être nécessaires pour faireparler l’ADN récemment découvert dans le cadre de l’affaireRaddad. La défense du jardiniermarocainavait en effet demandé de nouvelles analyses des portes sur lesquelles était inscrit « Omar m’a tuer » avec le sang de GhislaineMarchal, la riche héritière assassinéedans sa villa de Mougins en . Grâceaux progrès de la science ces expertises ont permis d’isoler quatreADN masculins dont aucun ne correspond à celui d’Omar Raddad. En revanche, un rapprochement a puêtre fait avec le Fichier national des empreintes génétiques (FNAEG).
Similitude partielle
« L’unde ces quatreADN présente des similitudes avec unéchantillon, du moins avec ce qui a été enregistré commetel au fichier » , précise avec beaucoup de prudence leprocureur de Nicequi estime qu’en l’état ce rapprochement informatique
« n’est pas suffisant » . Les deux matériels génétiques comparés ne correspondent pas à %. Impossible donc dedire s’ils appartiennentàune seule et même personne. Il va falloir fairede nouveaux prélèvements. Non plus sur les portes saisies dans le cadre de l’affaireRaddad, mais sur la personne censée correspondre à l’identitéenregistrée au FNAEG. Si tant est qu’elleexiste! « Car les identités des personnes faisant l’objet d’un prélèvement génétique sont parfois déclaratives et ne peuvent pas toujours être vérifiées par les services de police » , rappelle Jean-Michel Prêtre. Certains prélèvements apparaissent donc sous de faux noms. Lapremièreétape vadonc êtrede s’assurer de sonexistence réelle. Il faudraensuite le localiser si celui-ci est toujours en vieet, dans ce cas, procéderàun nouveauprélèvement ADN. Et enfinàdenouvelles comparaisons qui n’auront de pertinenceque si la similitude s’avère cette fois parfaite. Si tel est le cas, il faudra encore s’assurer que cettemystérieuse personne n’avait pas de bonnes raisons de se retrouver un jour ou l’autreen contact avec les portes de la cave de GhislaineMarchal. Parcequ’il aurait effectué des travaux chez la riche héritière avant qu’elle ne soit assassinée, ou parce qu’il s’agirait en fait d’un ancien gendarme ou magistrat ayant euàmanipuler ces « pièces à conviction » . Autant direque cela fait encore beaucoup de si, mais la défense du jardiniermarocain, qui a toujours clamé son innocence, entend bien explorer cettepiste jusqu’au bout.