Monaco-Matin

Ils disent non

La journée « Non au harcèlemen­t » s’est déroulée hier. L’occasion de faire le point, lors d’une visite du collège Charles-III, sur les mesures prises pour lutter contre le phénomène

- NICOLAS HASSON-FAURÉ nhasson@nicematin.fr

En visitant plusieurs établissem­ents de Monaco hier, le directeur de l’Education nationale a détaillé lesmesures pour lutter contre le harcèlemen­t scolaire.

La taille. Le poids. La couleur de peau. Etbien d’autres choses encore. Voilà d’oùpeuvent venir les moqueries qui, avec la répétition, se transforme­nt en harcèlemen­t, à l’école ou sur les réseaux sociaux. Ce sont des élèves de sixièmeet Isabelle Bonnal, directeur de l’éducation nationale, de la jeunesse et des sports, qui les listent. L’échange se déroule hier matin, dans une salle de classe du collège Charles-III, dans le cadre de la journée « Non au harcèlemen­t ». Avant les vacances de la Toussaint, les élèves ont commencé à anticiper la journée. Ils ont préparé des poèmes, réalisé des panneaux avec textes et photos… Et tous ont abordé le sujet en classe, hier.

Enquêtes de la Sûreté publique

Un travail desensibil­isation, en amont. C’est le premier axe de travail contre le harcèlemen­t scolaire. Une partie du travail de Nicolas Rodier, chargé de mission vie scolaire. Depuis deux ans, il s’occupe de « tout ce qu’il se passe en dehors de laclasse » , dans les établissem­ents scolaires de Monaco. Le harcèlemen­t scolaireen fait partie. Il insiste aussi sur la formation des adultes qui encadrent les élèves. Et sur le traitement en lui-même. Cela commence par du dialogue. Selon les faits, les établisse- ments peuvent aussi faire appel à leur psychologu­e. Ou à laSûreté publique. « En cas de harcèlemen­t, une enquête est immédiatem­ent diligentée » , précise Isabelle Bonnal. C’est ce qu’elle explique, aussi, faceàdes élèves de 4e installés en U. Et les inviteàsec­onfier à « quelqu’un avec qui vous vous sentez à l’aise pour éviter que ça ne dégénère » . Pourtant, Isabelle Bonnal ne dramatise pas. Les cas de harcèlemen­t scolaire sont « quand même une minorité » . Même si « un cas, c’est déjà un de trop » . Le propos fait écho à un communiqué du groupe politique Horizon Monaco publié en septembre, qui avait évoqué un sondage sur le harcèlemen­t dans les établissem­ents de la Principaut­é, réalisé par l’associatio­nAction Innocence: « Les chiffres n’ont toujours pas été donnés mais ne devraient pas être éloignés des statistiqu­es françaises, estimant tout de même à plus de 10 % les enfants victimes du harcèlemen­t à l’école. » Selon le gouverneme­nt, les résultats d’un questionna­ire anonyme réalisé l’an dernier révélaient que2 % des élèves de 4e de Monaco se déclaraien­t harcelés. Une statistiqu­e elle-même à relativise­r, ne concernant qu’un seul niveau.

 ??  ??
 ?? (Photos Michael Alesi) ?? Isabelle Bonnal est allée à la rencontre des élèves du collège Charles-III, du Cours Saint-Maur ou du lycée Albert-Ier, hier.
(Photos Michael Alesi) Isabelle Bonnal est allée à la rencontre des élèves du collège Charles-III, du Cours Saint-Maur ou du lycée Albert-Ier, hier.
 ??  ??
 ??  ??

Newspapers in French

Newspapers from Monaco