Sept avocats plaident la relaxe
« Procèsensorcellerie », « méthodesdéloyales », « dossier monté de toutes pièces » ... Lesavocatsde ladéfense ont tailléenpièces l’enquêteetplaidé, chacun leur tour, la relaxe de leur client respectif. Me Castellacci, qui plaide pour MarcelGelabert, l’homme parqui le scandale est arrivé, l’affirme: « Ona tous les ingrédients d’unesalade niçoise, mais il n’yapas d’infraction. » Me Jean-LucDeplanoqualifie les mois requis contre José Garelli, un chef d’entreprise, « d’exorbitants ». « Jamais on se dit queM. Garelli peut êtreunhommegénéreux, que la preuvedesagénérosités’appelle Innocentini, unami d’enfanceàqui il tend la mainalorsqu’il est dans le ruisseau. Un patron adorépar ses salariés. Quand ilmonte une exploitation de légumesbio pour ses salariés, attend-il une contrepartie ? Ilacommencéàtravailler à ans, n’a pas fait d’études, il est flattéd’avoir commeamieDominique-Claire Mallemanche. Alors il se vante, oui, jeveux bien lui reconnaîtrecedéfaut. » La défenseduchef d’entreprise trouveunallié de poids en la personne deMe Mary, avocat de Patrick Innoncentini. « Onveut donner une coloration au dossier plutôt que de rentrerdans les détails. »« Une sous-préfètenepeut-elle pas avoir de relationsamicales? Oùest le pacte de corruption ? » Me Maigne, l’avocat de Jean-JacquesMallemanche, rappelle comment son client, malade, a fini par avouer de guerre lasse alors qu’il avait bien unmandatpour vendre le Masd’Artigny. Me BernardGinez, défenseur de PierreAmancic, donne également une lecture du dossierdiamétralement opposéeàcelle duministèrepublic. Et ironise: « M. Amancicapignonsur rue, ilaunmandat mais il téléphone au corrupteur et lui demande une facture. Mais il est fou ! » Me Guidicelli reprend les propos lourds de sensdeMarcel Gelabert, lecorrupteur présumé de lasous-préfète: « Elle n’arien fait cetteconnasse » dans le dossier de la piste des Allègres qui existedepuis sur le planadministratif. « Le maire de La Colle-sur-Loup est venu solliciter MmeMallemanche pour l’aménagement de lapistedes Allègres. Ledroit du soupçon doit s’effacerdevant laréalité, le bon sens », martèle le pénalistevarois. Si je suis l’architecte d’unecorruption, jem’occupe du dossierdebout en bout. On avoulu diaboliserMme Mallemanche », s’insurge l’avocat.