Soldat, fanatique, criminel de guerre
Qui est soldat, fanatique ou criminel de guerre? Des acteurs de la guerre dont Gil Caroz, président des ACF, a voulu décrire les traits singuliers. « Le criminel de guerre se réfugie derrière des ordres auxquels il obéit, c’est « un bureaucrate », qui commet des crimes mais reste très propre sur lui- même, à l’instar d’Eichmann. Le soldat, lui, est prêt à tuer et à mourir pour la cause qu’il défend, mais ne veut en aucun cas se tuer, ou s’il en a le désir, il ne le sait pas. Il est « divisé », là où « le fanatique est entier » et « veut tuer et mourir » . Le psychanalyste dresse un portrait du fanatique contemporain, « au narcissisme particulier (...) qui accroche à un discours auquel il va “obéir à la lettre”, comme en témoigne le comportement du terroriste niçois. » À la question, « La déradicalisation est- elle possible? », Gil Caroz ose une réponse négative, mais qu’il tempère aussitôt : « à moins d’être pris en charge très précocement » . D’où l’importance d’une prise en charge psychiatrique en amont de ces personnalités à la dérive, susceptibles de s’engager dans la voie du fanatisme religieux.