L’Imoca , la luge océanique
Tous les skippers du Vendée Globe seront équipés du même bateau : l’Imoca . Autrement dit, le monocoque de course en solo le plus sophistiqué et le plus rapide au monde, capable de vitesses que seuls les multicoques atteignaient il y a encore une dizaine d’années. Longues de , m, ces embarcations flirtent avec les noeuds ( km/h) et rassemblent tout le savoir-faire des meilleurs architectes - majoritairement français - et des chantiers tricolores spécialisés dans la course au large. Ce monde du solitaire est largement dominé par les Français et le Vendée Globe, né en , n’a jamais été remporté par un skipper étranger. Au fil des ans, les Imoca ont évolué. Les quilles fixes sont devenues basculantes, les carènes sont plus puissantes (avec plus de volume à l’avant), les cockpits sont mieux protégés et, surtout, les foils (dérives courbes) ont fait leur apparition. Ces « moustaches » soulagent la carène et limitent la traînée hydrodynamique, permettant au bateau d’aller plus vite à certaines allures (vent de travers et au portant) mais pas à toutes. Leur fiabilité - a fortiori sur une course aussi longue que le Vendée Globe- est toutefois sujette à caution. Les quilles et les mâts, pièces les plus fragiles des Imoca, sont aujourd’hui monotypes et théorique- ment plus solides. On verra à l’arrivée... Les équipes, surtout celles des favoris, ne communiquent guère sur les caractéristiques techniques de leurs bateaux et certaines données (le poids en particulier) sont des secrets bien gardés.