Christophe, ToulonnaisàLos Angeles : « Hillaryaune vraieexpérience»
Davis, actrice américaine qui vit à Nice.
Carole Raphaelle Davis est actrice. CetteAméricaine aux origines françaises a choisi de vivre en partie à Nice qui, pour elle, est tout simplement « la plus belle ville du monde » . Même si elle a dûquitter momentanément les ruelles de la vieille ville… « Pour travailler » , expliquet-elle : Carole s’est vue confier « le rôlede la ministre des Affaires étrangères française » dans le cadre d’un épisode de la série américaine Madam Secretary, baptisé French Révolution. Ça ne s’invente pas !
«Ce Trump est un cancer »
Du coup, Carole sera à Los Angeles pour ce qu’elle qualifie d’élection la plus importante de sa vie : «J’ai hâte de voter pour Hillary Clinton le 8 novembre. Nous avons loué un
théâtre à L.A. pour inviter nos amis à témoigner de cemoment historique. Avec beaucoup d’enthousiasme et de joie, nous allons le faire couler, Donald, et nous allons applaudir l’écrasement final de cette peste morale de Trump. » Carole, cette Niçoise d’adoption, n’y va pas par quatre chemins : pour elle, « Trump est un cancer, et cette élection est une intervention pour sauver non seulement l’Amérique, mais le monde.» Voilà pourquoi, dans ce contexte, elle se déclare « fière de représenter la France à la television nationale américaine au milieu de cette campagne électorale si tendue… Une campagne électorale où un goujat, fils à papa, avec des propos ignobles, racistes et sexistes, divise l’Amérique. » C’est dit! Si les élections présidentielles en France ne l’intéressent pas, Christophe Bonnegrace suit avec attention la campagne américaine. Installé aux États-Unis depuis 1994, ce Toulonnais a adopté la nationalité américaine à la veille du second mandat de Barack Obama. Le scrutin du 8 novembre sera le second auquel participe le nouveau chef de cuisine du Yamashiro, un restaurant d’Hollywood. « Je dois avouer que cette élection ne me met pas en confiance: d’un côté, on a un candidat qui est un danger public, et de l’autre, une menteuse, si on se réfère à l’affaire des e-mails. » Ancien militairedans l’armée française, il a particulièrement été touché par l’attaque terroriste de Benghazi, en Lybie, où en 2012, l’ambassadeur américain et trois autres de ses compatriotes ont perdu la vie. En juin dernier, un rapport de la Chambre des représentants critiquait un manque de sécurité du département d’Etat, alors dirigé par l’épouse de l’ancien président Clinton.
« Les discussions peuvent virer à la confrontation »
Cependant, Christophe Bonnegrace évite ce sujet à la maison. « Avec ma femme, qui est américaine, nous avons deux visions différentes sur le sujet. Elle est beaucoup plus en faveur d’Hillary, pour son côté féministe », souligne le chef depuis sa maison à Glendale, un quartier de Los Angeles. Même avec ses amis: « On sent que les discussions sur les élections américaines peuvent rapidement virer à la confrontation. On est toujours sur une pente glissante, c’est vraiment une ambiance particulière. » Malgré tout, il ne veut pas choisir Donald Trump. « Même s’il est un des seuls à dire tout haut ce qu’il pense, il faut être rationnel. Ce n’est pas quelqu’un qui a la tête sur les épaules et que l’on peut mettre au-dessus d’un bouton censé déclencher l’arme nucléaire. Hillary a une vraie expérience politique et peut bénéficier de l’aide de l’expérience de son mari », précise le chef de 49 ans, qui s’inquiète pour l’avenir de ses cinq enfants, dont quatre ont un passeport du pays de l’Oncle Sam. S’il n’a pas de préférence pour le parti Républicain ou Démocrate, il est assez satisfait des huit années de mandat de Barack Obama, sauf pour le système de santé « Obamacare ». « Moi, je suis un privilégié: en tant que chef exécutif, le groupeme paie mon assurance santé. Mais aujourd’hui, les restaurants embauchent plus de contratsàmi-temps, à 32 heures, pour ne pas la leur payer. Et alors, ils sont obligés de s’assurer par eux-mêmes, ce qui leur coûte très cher, sous peine d’être taxés. »