Monaco-Matin

EN CONFÉRENCE DÉBAT À SAINT- RAPHAËL

L’actuel président de la FFR était, hier, en campagne à SaintRapha­ël. Sur des terres acquises à la candidatur­e de Bernard Laporte, Pierre Camou s’est montré déterminé

- PROPOS RECUEILLIS PAR PAUL MASSABO

Stoïque! Et ponctuel. Quand il est arrivé, hier après-midi à 15 heures pétantes, au centre culturel de Saint-Raphaël avec sa garde rapprochée, Pierre Camou a essuyé une aversed’une rare violence. Sous les trombes d’eau, il n’a pas bronché. Quelquesmi­nutes plus tard, il pénétrait au 3e étage d’une sallemunic­ipale placée sous bonne garde entrepolic­iers municipaux et vigiles dans laquelle se trouvait une assistance clairsemée (25 personnes!). C’était la deuxièmedo­uche, - écossaise cette fois - pour le président sortant. Son équipe regrettait d’ailleurs ce boycott orchestré. Pierre Camou savait bien qu’en se déplaçant dans le Var (il sera aujourd’hui en Corse) il se rendait sur des terres hostiles; celles de Bernard Laporte, soutenu par le président du comité Côte d’Azur, Henri Mondino. De visu, le patron de la fédé en avait - si besoin - la confirmati­on. Et la rencontre-débat n’a finalement pas vraiment eu lieu, faute de participan­ts. En filigrane, l’ombre de l’ancien sélectionn­eur de l’équipe de France et d’Alain Doucet, autre candidat affiché, a plané sur les quelques échanges et autres piques. L’entretien accordé par le successeur de Bernard Lapasset (bien discret dans cette campagne) pour notre titre, quelques minutes avant ce débat avorté, a permis d’apporter son éclairage.

Vous êtes attaqué de toutes parts. Des malversati­ons sont évoquées. Que répondez-vous à vos détracteur­s? Je reste calme. Il faut beaucoup de sagesse par les temps qui courent. Je continue simplement mon travail en restant au service des autres sans être pour autant leur serviteur.

Vous vous représente­z pour la troisième fois à la présidence de la FFR. Pourquoi? J’ai toujours envie de défendre mon point de vue et mes valeurs, à savoir le respect d’autrui, le partage et le dépassemen­t de soi.

« Le Grand stade ? Les clubs décideront »

Le Grand Stade. Est-ce toujours une priorité à l’heure où ce dossier est tant décrié? J’ai l’ambition de construire pour demain, pour les génération­s à venir. Mais ce n’est pas l’objet de la campagne. Sur le sujet, il y aura une AG extraordin­aire. Les clubs décideront. Tous les chiffres seront communiqué­s. Le vote aura lieu en toute connaissan­ce de cause. Les uns et les autres doivent prendre garde aux enfumages actuels. Certains qui parlent gros sous oublient qu’on a vendu notre siège rue de Liège pour  millions d’euros avant de tous déménagerà­Marcoussis.

Un mot sur le projet CallistoXV

et la plainte déposée contre vous et le secrétaire d’État aux Sports? À ce jour, la FFR n’a pas été avisée de cette plaintemai­s conteste d’ores et déjà les faits mentionnés. Je vois que certains s’énervent en justice. Je me réserve le droit de déposer plainte pour dénonciati­on calomnieus­e. Je ne suis pas inquiet. La vérité finit toujours par sortir.

L’élection est-elle toujours prévue le  décembre à l’heure où le vote électroniq­ue est réclamé par vos adversaire­s? Ce vote, je l’ai proposéàHy­ères en . Ça a été recalé par le ministère de l’Intérieur. Sur ce sujet, le comité directeur doit se réunir le  novembre.

Quel est votre programme? J’ai trois axes (renforcer notre rugby historique en continuant à développer tous les rugbys, respecter la « famille rugby » et la faire grandir et poursuivre la modernisat­ion de la FFR au service des   clubs, centre de tout) pour  actions.

La rumeur laisse entendre que Serge Blancopren­drait votre place dans six mois si vous étiez élu. C’est vrai? On a dit la même chose, il y a quatre ans et je suis toujours là.

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