PRO A / JOURNÉE Monaco est tombé
À Nancy, la Roca Team a craqué dans les 5 dernières minutes. Sa première défaite de la saison
Même les plus chauds « partisans » du SLUC n’auraient osé rêver d’un tel dénouement, d’un tel exploit de la part deNancy. Surtout après avoir vu l’ex-Cougar Sergii Gladyr donner onze points d’avance sur un tir bonifié à l’entame du quatrième quart-temps (46-57). « J’y croyais parce que c’est mon métier », plaisantait même après-match Alain Weisz, le coach nancéien. Et pourtant… Face à une « lanterne rouge » nancéienne, qui restait sur 15 défaites sur ses 21 derniers matches, les joueurs du Rocher sont tombés de haut. Au terme d’une rencontre sous tension, au scénario improbable. Pourtant ultra-dominatrice dans la raquette, lameilleure attaque du championnat est restée très loin de ses standards habituels, tentant - avec peu de réussite (9/31 à 3pts) - de compenser au tir un certain manque d’agressivité. Dans un festival de fautes et de maladresse, ils ont surtout réussi à dilapider, dans les cinq dernières e minutes, un capital qui aurait dû leur permettre, avec un peu plus de maîtrise, de sauver le résultat au-delà des apparences. Après un premier quarttemps plutôt poussif (2117), conclu par un « stop » d’école du Canadien Marc Trasolini sur Billy Ouattara, les Monégasques avaient pourtant remis de l’ordre au tableau de marque face à une équipe du SLUC terrassée au rebond (10-1, en faveur de l’ASM, dans le match des rebonds offensifs à la pause). Et ce, endépit des difficultés d’un Jamal Schuller (1/5), transparent ce samedi, ou de Caner-Medley (1/ 4) à trouver lamire à trois points dans les deux premiers quart-temps. Si bien qu’au moment de retrouver les vestiaires, lamachine semblait lancée. Sans génie, mais à première vue suffisamment armés pour contourner l’obstacle nancéien, « l’Amiral » Sy et ses troupes géraient même plutôt bien le troisième acte (13-11). Et lorsqu’à 9 minutes du terme des débats, Le meneur du SLUC, Gregory Vargas, devant Dee Bost et Bangaly Fofana.
Gladyr donnait 11pts d’avance à l’ASM (57-46), le ‘’décollage’’ de la fusée monégasque semblait inéluctable… Mais en moins de cinq minutes, celle-ci allait se perdredans un trou d’air. Plombéspar les fautes (malgré la relative maladresse des Lorrains aux lancers francs ; 23/33), les Monégas-
ques étaient repris à deux minutes de la fin sur un tir à trois points du Nigérian Ebi Ere (62-61).
McFadden prend feu
Préféré par Alain Weisz au meneur de jeu Vénézuélien Gregory Vargas, au rendement jugé « insuffisant », Thaddeus McFadden (14pts ; 10 d’éval.) entamait alors son show. À 72-68, Dee Bost commettait « l’anti-sportive » de trop sur l’Américain. Invité à regagner prématurément le vestiaire, le coach de l’ASM Zvezdan Mitrovic voyait rouge, et une dernière ‘’production’’ à trois points de Ouattara n’ychangeait rien (76-71). Ce matin, l’ASM n’est plus un leader invincible. « C’était un match très intéressant mais Nancy a mieux joué sur la fin. Ils ont très bien défendu et fait la différence aux lancersfrancs. On a dominé au rebond mais on a perdu trop de ballons. Ils ont joué plus dur, fait des ‘’stops’’ quand il le fallait. Et nous, on a fait trop de fautes dans les dernières minutes ».
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