Une visualisation Ddu site en cours de réalisation
Quand la technologie rejoint l’archéologie, cela donne l’opération en cours à l’entrée de la grotte de l’Observatoire. Les équipes du muséed’anthropologie ont fait appel à la société Monaco Topo pour réaliser un scan 3D détaillé de la faille. En résumé, une topographie trèsprécise des lieux - avant la reprise des fouilles - pouvant servir de document de référence aux scientifiques, capables de garder en mémoire les détails les plus précis de la falaise. « Quand on fouille une zone, on est obligé de détruire une partie pour étudier la terre et ses différentes couches » détaille Olivier Notter. C’est pourquoi l’imagerie 3D s’avère nécessaire pour figer l’espace dans le temps. Techniquement, la première phase s’établit au laser. Posée sur un trépied, la ma- chine envoie un million de points par seconde en tournant à 360° pour enregistrer le relief des lieux. L’image est alors constituée d’une forêt de points. Sur ce même trépied, on place un appareil photo qui fait le même cliché. Le travail informatique consiste ensuite à calquer les deux photos - grâce à des repères placés in situ - pour donner cette image 3D très représentative. « C’est un maillage très précis. On descend à un niveau de détail très poussé, au centimètre près » explique le géomètre-expert à la manoeuvre, Nicolas Bernard. Avec sa société, il a déjà ainsi numérisé la cathédrale ou l’hôtel de Paris. Et s’attaque pour la première fois à un site archéologique. L’entreprise est prévue de durer sur plusieurs mois.