Les auteurs de l’agressiondans le TER à Cannes ont été repérés
Hier midi, une réunion d’urgence s’est tenue en mairie de Cannes en présence des représentants des forces de l’ordre, de la préfecture et de la SNCF
Àsituation exceptionnelle, mesure exceptionnelle. À la suite de l’incident survenu samedi soir à bord du TER n° 86048 ( notre édition d’hier, NDLR), le maire de Cannes a organisé une réunion d’urgence, hier midi. Autour de la table : François-Xavier Lauch, directeur de cabinet du préfet, Guillaume Cardy, directeur départemental adjoint de la sécurité publique (DDSP), Christophe Briez, commissaire central et chef du district Cannes- Grasse- Antibes, Yves Daros, chef de la police municipale et trois représentants de la SNCF qui se sont éclipsés avant le point presse improvisé. « Il ne faut pas se laisser happer par l’emballement médiatique. Mais il ne faut pas non plus banaliser ce genre d’incident. On ne peut pas laisser des agents et des usagers dans l’angoisse de prendre le train » . C’est en ces termes que David Lisnard a lancé le point presse, hier midi, en mairie.
Repérés par les caméras
Mais que s’est-il passé exactement en gare de Ranguin, samedi soir? Représailles contre l’interpellation des auteurs de l’agression de deux contrôleurs SNCF en octobre dernier ou “simple ” agression gratuite à la bombe lacrymogène ? Pour l’heure, « il est trop tôt pour déterminer les circonstances exactes des violences et si les victimes ont été choisies ou agressées par hasard » , précise Guillaume Cardy, de la DDSP. Mais « l’exploitation des vidéos des caméras de surveillance est en cours, un certain nombre d’individus a été repéré mais ils n’ont pas encore été interpellés. » Ce que l’on sait, pour l’instant, c’est qu’il y a « trois à quatre victimes mais s’il y en a d’autres, je les invite à déposer plainte » , insiste Guillaume Cardy. Sur la qualification pénale de l’agression, c’est la violence aggravée avec arme par destination qui a été retenue. Sur les faits, on en sait davantage : « Il semblerait qu’un certain nombre d’individus se sont alignés sur le quai de la gare de Ranguin, samedi vers 18 h 30, sont entrés dans un wagon, ont fait usage de leurs bombes lacrymogènes, puis sont montés dans un deuxième wagon pour s’en prendre à une jeune femme qui aurait été épargnée grâce à l’intervention d’un autre passager. » Du côté de la préfecture, François-Xavier Lauch, directeur de cabinet, assure que « tout est mis en oeuvre pour qu’une réponse forte et pérenne soit apportée. » Et de préciser : « En plus des patrouilles de la Brigade des chemins de fer, de la gendarmerie de Mouans-Sartoux, il y a eu 15 opérations de la DDSP ce weekend. » « Nous travaillons sur le long terme pour sécuriser cette ligne par la vidéosurveillance et la présence de patrouilles », assure-t-il. Une ligne qui doit fermer en décembre prochain pour une durée d’un an.