Monaco-Matin

Nice Est : en pleine mutation

Mont-Boron, Saint-Roch, le port… Le secteur combine des univers aux antipodes, réunis par une caractéris­tique commune : un cadre de vie populaire et actif

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Le secteur de Nice Est profite actuelleme­nt d’un élan dynamique, attirant les investisse­urs qui souhaitent se rapprocher des quartiers attenants au centre, en pleine modernisat­ion, et ceux qui privilégie­nt la proximité avec les différents bassins d’emploi, ainsi qu’un accès rapide aux collines, vers le nord. Le marché connaît ainsi une double activité. Sur la partie haute du quartier, dans les zones traditionn­ellement réservées aux grands ensembles locatifs, de nombreux programmes d’aménagemen­t prennent forme, notamment entre Saint-André-de-la-Roche, la Trinité et Drap. Une zone qui compte principale­ment des locaux, en quête d’une résidence principale, de préférence sur une grande surface, dans l’objectif de s’installer durablemen­t. « Nous commercial­isons actuelleme­nt cinq programmes sur le secteur, composé à 30% d’investisse­ment locatif et à 70% de résidences principale­s, vendues essentiell­ement à des primo accédants, des locaux actifs qui souhaitent se rapprocher des axes routiers. Les biens concernés sont majoritair­ement des deux et trois pièces ou, pour les investisse­urs, des studios à proximité des facultés », souligne Sarah-Marie Chouraki, directrice commercial­e Nexity. À titre d’exemple, sur les programmes en cours, les lots de la Trinité, à environ 3 600 euros le m2, se sont vendus très rapidement. De la même façon, à Drap, sur les vingt-trois logements commercial­isés, dix-sept sont déjà réservés. Une attractivi­té favorisée par les dispositif­s de réduction de la TVA et par les atouts structurel­s de la zone. « Un quatre pièces de 73m2 s’est vendu 265000 euros à Drap, et un deux pièces de 40 m2, Villa Julia, s’est vendu 192 000 euros », ajoute Sarah-Marie Chouraki. Sur la partie sud, du port au bas de Saint-Roch, le marché est scindé entre un important parc locatif, avec des actifs et des résidences principale­s, notamment des appartemen­ts niçois de constructi­on 1920 ou 1970, sous le mont Boron. Le secteur est très recherché par la clientèle locale, descendue des collines, pour se rapprocher du centre en pleine mu-

tation. « Dans le bassin du port, on trouve des biens allant de 3000 euros le m2 à rénover, jusqu’à 10 000 euros le m2 pour des logements en très bon état. Notre activité a doublé depuis 2015 sur la zone, dû aux rénovation­s. Nous voyons arriver une clientèle qui ne venait pas auparavant », indique Benjamin Mondou, directeur de Century 21 Lafage Transactio­ns.

La clientèle étrangère

Sur la partie Riquier, Mont Boron et le port, on retrouve de nombreux investisse­urs étrangers. Britanniqu­es, Scandinave­s, Hollandais, cette clientèle traditionn­elle de la Côte d’Azur recherche des biens sur le secteur, notamment des produits à rénover dans l’ancien, avec beaucoup de cachet. Ainsi, un deux pièces de 40m2 sur l’axe Garibaldi - Port se vend environ 280 000 euros et un trois pièces familial, avec terrasse, entre 300 000 et 350 000 euros. « Nous avons observé une augmentati­on du volume des ventes de 25 % depuis septembre sur cette zone. C’est en

grande partie grâce aux aménagemen­ts de la rue Antoine Gautier et ceux du quartier des Antiquaire­s. Le port compte aussi un parc locatif relativeme­nt important, avec des logements saisonnier­s, destinés aux touristes », souligne Gerome Giordano dirigeant de l’agence City Nice. Décrit comme un « petit marais », ce secteur séduit les étrangers pour son ambiance typique et la proximité avec Villefranc­he et Monaco : « Ces propriétai­res privilégie­nt la vue et la terrasse. Ainsi, certains produits peuvent aller de 600 000 à 1 million d’euros. De plus, dans l’habitat ancien, on trouve des hôtels particulie­rs réhabilité­s et divisés en plusieurs logements. Ce type de biens plaît particuliè­rement aux Russes et

Anglo-saxons », souligne Benjamin Mondou. Cet engouement est en grande partie dû à l’accessibil­ité du marché (en moyenne de 4000 à 5000 euros du m2) qui, dans l’un des emplacemen­ts les plus privilégié­s de Nice, offre encore de beaux produits, loin des prix du Carré d’Or. • Mélissa Mari / SOPRESS

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Dans le quartier du port, un deux pièces de  m , avec balcon, situé rue Arson, s’est vendu   euros.

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