My Sushi : affaire servie sur un plateau
C’est un supermarché commeun autre. Sauf qu’ilyades distributeurs de cigarettes aux caisses. Il est 18h30, mardi, dans cette grande surface de l’enseigne Fresco, installée au coeur de Bakou. Gianni Angelini patiente à l’entrée. Il observe. Jauge. Évalue. En quelques minutes. « Il y a dumonde. C’est pas mal, à cette heure-ci. Les paniers ne sont pas gros mais ça circule bien. » Son interlocuteur arrive. Agha F. Hajizadeh dirige ce supermarché de 2500 m², ainsi que huit autres éparpillés dans la capitaledu pays. « C’est mon premier magasin, exposet-il à l’entrepreneur monégasque. Il est en plein centre de Bakou, dans un quartier qui compte beaucoup d’expatriés. Des gens qui adorent les sushis. Le potentiel est intéressant. »
Resteànégocier la commission
Nousyvoilà. Gianni Angelini est le fondateur et le gérant de la société « My Sushi », créée à Monaco en 1999. Mardi soir, avant de rejoindre ladélégation pour le dînerdeclôture de la mission offert par le MEB, il a sauté dans un taxi pour évaluer à son tour le potentiel de cette grande surface et voir s’il serait intéressant d’y ouvrir un kiosque de sushis. C’est l’un des deux métiers de « My Sushi », avec les restaurants– il en existe aujourd’hui unàMonaco et un autreàPolygoneRiviera, àCagnes-sur-Mer. Les kiosques, en revanche, sont installés dans les grandes surfaces. Les sushis sont préparés sur place par des personnes forméespar la société monégasque et vendusdansun rayon dédié. Les habitués du supermarché Casino du quai Albert-Ier comprendront. Gianni Angelini est donc venu dans ce Fresco de Bakou pour vendre son concept de kiosque– environ 50000euros –, recruter et former le personnel, gérer ce nouveau point de vente. Et négocier le pourcentage de la commission que percevra la grande surface sur la vente de chaque barquette de sushis.
« Une belle opération »
Après une rapide visite du supermarché et une discussion avec Agha F. Hajizadeh, Gianni Angelini a l’air content. « Il est pressé. Il ne reste plus qu’à négocier la commission. C’est une belle opération. Très rapide. Et il y a le potentiel pour ouvrir plusieurs kiosques à Bakou. » Trente-six heures plus tôt, Gianni Angelini ne connaissait pas le patron des supermarchés Fresco. Il l’avait rencontré la veille au matin, lors des « B to B » organisés par le MEB…