L’avocateet élue cannoise mise en examen
Me Chantal Azémar-Morandini a été mise en examen hier pour « abus de confiance » et « faux en écriture publique ». Cette avocate, par ailleurs adjointe à l’Éducation au sein de la municipalité cannoise et conseillère départementale, a été laissée libre mais placée sous contrôle judiciaire. Elle ne peut plus exercer sa profession d’avocate, n’a même plus le droit de se rendre à son cabinet boulevard Carnot à Cannes, et devra rembourser ses victimes. À commencer par le barreau de Grasse où elle est inscrite. En effet, Me Azémar- Morandini a enfreint les règles qui régissent sa profession en trompant la confiance de ses clients. Elle aurait notamment puisé dans ses comptes professionnels et utilisé des comptes qui leur revenaient pour faire face à des dépenses personnelles. Le procureur de la République de Grasse, Georges Guttierez, estime qu’il n’y aurait pas eu pour autant « d’enrichissement personnel » .
Débordée par ses activités politiques
Me Frédéric Rosi, qui assiste cette avocate cannoise, explique qu’elle s’est laissée déborder par ses activités politiques, négligeant ses activités professionnelles au point de ne plus pouvoir faire face aux frais de son cabinet. Me Azémar-Morandini aurait alors commencé à détourner des fonds de son compte professionnel. Le préjudice exact reste encore à préciser. Il oscillerait entre 140000 euros et 450 000 euros selon les parties. Une question se pose désormais, Chantal Azémar-Morandini, privée de ses activités d’avocate, va-t-elle également subir les conséquences politiques de ses errements de gestion. David Lisnard, le maire de Cannes, a pour le moment refusé de s’exprimer sur le sujet.