C’était le Ray

Un livre raconte enfin ce stade quiamarqué des générations de Niçois

Hier, leRay était plus qu’un stade. Aujourd’hui, c’est un souvenir. Comme le tempspasse. « C’était le Ray », a été écrit par un historien. Normal : leRay fait partie de notre histoire. Thierry Camous n’a pas eu trop de mal à se pencher sur le sujet, il est tombé dedans depuis fort longtemps. Docteur enhistoire, chercheur associé au CNRS, professeur à Nice, au lycée Calmette, Thierry Camous a laissé de côté l’archéologie et la Rome antique pour faire revivre leRay. Labelle idée. Il y a des priorités dans l’envie. Ce Niçois jusqu’au bout des mots a grandi place Saint-Roch. Un quartier populaire pour un auteur qui devrait bien- tôt l’être aussi. Thierry Camous a 45 ans. Il dit le Ray ou lou Raï. Et il « montait » au stade comme on monte au paradis. Son livreest une bible. Il se feuillette religieusement, se lit avec passion. Les huit chapitres se dévorent comme ces hot-dogs qu’on achetait à la buvette du Ray les soirs frisquets ou les samedis d’été. Certaines photos sont des instants d’éternité. Des bouts de vous. Des morceaux d’émoi. Qu’il est bon de retrouver cette vieille maison de famille. Celle où on allait avec son père, son frère, son cousin, sa copine, son ami, son voisin. Ce lieude fraternitéamarquéàvif etàvie des générations de Niçois. Pendant 86 ans (de1927à2013), ilaété le coeur de la ville. Un coeur plein de ferveur pour son Gym adoré. Le Ray, c’est des images, des sons, des odeurs. C’est des émotions, des matchs, des joueurs. C’est maintenant, un livre, une mémoire. Thierry Camous a d’abord pensé l’écrire sous un pseudo : « Parce que ce sujet, ce stade ne sont pasàmoi. Ils appartiennent aux Niçois.» Il a finalement signé. Ilabien fait. Son livrene va plus nous quitter. Commeles souvenirs de notre Ray.

Séances de dédicaces : voir la page facebook de Gilletta