Monaco-Matin

La Côte d’Azur en première ligne

- FAB. P.

C’est le sport qui monte. Implanté depuis des dizaines d’années en Espagneou en Amérique du sud, le padel fait des émules en France depuis 4-5 ans. Alors, c’est enpetite nation, certes, mais conquérant­e et ambitieuse, que les Tricolores participer­ont au championna­t du monde de padel du 14 au 20 novembre à Lisbonne. L’équipe de France y envoie quatre équipes de double. Cinq des huit joueurs sont originaire­s de la Côte d’Azur. Une terre tellement riche, que pour se qualifier, certains ont dû prendre une licence dans une autre région. Seul moyen d’envoyer l’équipe de France la plus compétitiv­eauMondial. Car l’entonnoir azuréen des sélections était beaucoup trop étroit, compte tenu de la quantité de bons joueurs présents. Pour rencontrer quelquesun­s des tricolores qui s’envoleront pour Lisbonne, il faut se rendre au Padel-Ri-

vieraMougi­ns. L’unique centre entièremen­t dédié à la pratique. Quasi unique en France. Un terrain de jeu forcément propice à l’avenir à l’éclosion de talents. Parmi eux actuelleme­nt, Maxime Moreau, 29 ans. Avec sonpartena­ire Jérémy Ritz, il filera au Portugal. Une drôle d’aventure pour celui qui ne pensait pas un

jour avoir la chance de représente­r son pays. Mais ça, c’était avant son coup de foudre pour ce sport, mélange de mini-tennis et squash. Très vite, il range ses raquettes cordées pour ne jurer que par celles épaisses et trouées du Padel. « Ce qui m’a séduit, c’est d’abord la mentalité, confie Moreau qui a gagné sa place chez

les Bleus en terminant vicechampi­on de France à Lille le mois dernier. Le Padel, c’est le partage. Tu peux jouer avec tout le monde, parce que c’est très vite accessible et ludique. Ce n’était pas le cas pour moi au tennis. Le fait de repartir de zéro aussi était un challenge très excitant » , expliquece­lui qui était classé -4/6. Sur le terrain borné de vitres, pas besoin de frapper fort. « La clé, c’est la technique, la tactique et le mental. Le physique joue énormément. Le bon joueur, c’est celui qui frappe le bon coup au bon moment. Au padel, le plus fort, c’est celui qui joue juste » , décrypte Moreau qui revient d’un stage en Espagne.

« On ne se fixe pas de limites »

La nation dominante. « Làbas quand des mecs de 30 ans te montrent des photos d’eux quand ils avaient 4ans, avec une raquette de padel à la main, tu comprends... ( rires). Nous, on débute ! Mais on ne se fixe pas de limites. Aux championna­ts du monde, on y va avec l’envie de tout donner et d’aller le plus loin possible. Pas juste, “limiter les dégâts” » . Rattaché à laFédérati­on française de tennis (FFT), le padel est en pleine expansion. Mais pas de quoi encore sentir le vent du profession­nalisme.

« Non, on ne vit pas de ça. Il y a des sponsors qui me suivent comme Padel Riviera, Black Crown, ou des privés qui s’y intéressen­t, mais onne gagne pas sa vie, avoue Maxime Moreau. Déjà, ce que je souhaite en premier, c’est que ça se développe de plus en plus tout simplement. Que de gros tournois soient organisés etc. Après le reste viendranat­urellement » , confie-t-il. Une perf aux championna­ts du monde donnerait un coup de projecteur et un coup de fouet à ladiscipli­ne.

 ?? (Photo DR) ?? Jérémy Ritz (à gauche) et Maxime Moreau (à droite) se sont entraînés au Padel Riviera de Mougins avec d’autres membres de l’équipe de France.
(Photo DR) Jérémy Ritz (à gauche) et Maxime Moreau (à droite) se sont entraînés au Padel Riviera de Mougins avec d’autres membres de l’équipe de France.

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