Du soleil et des sourires
Longtemps menacée pour raisons de sécurité, la 9e édition du marathon des Alpes-Maritimes s’est déroulée sans la moindre fausse-note. Le volet sportif a repris ses droits
Pour la première fois de son histoire, le départ s’est tenu devant l’Allianz Riviera à Nice.(
La victoire a été collective. Les visages enjoués, malgré les souffrances, douleurs ou crampes à l’arrivée sur la Croisette, apportaient la plus belle des réponses. Longtemps menacée, la neuvième édition du marathon des Alpes-Maritimes a bien eu lieu. Et elle restera forcément gravée dans les mémoires des participants. Eloignés de la promenade des Anglais, “sanctuarisée” pen-
dant un an après le drame du 14 juillet, les marathoniens ont pris le départ devant l’Allianz RivieraàNice. Une minute de silence, une autre d’applaudissements et une Marseillaise quelques minutes avant le coup d’envoi ont d’abord dressé les poils des 14 000 coureurs qui avaient choisi de refuser la peur et résister à la terreur. Les mesures de sécurité ont été renforcées, tous les carrefours bloqués et sécuri-
sés et tout le monde s’est adapté sans sourciller à cette nouvelle donne.
nationalités
Réveils avancés, fouilles plus poussées, parcours modifié… qu’importent les nouvelles contraintes, le marathon des Alpes-Maritimes a survécu et c’est le sport, la course en extérieur, et les valeurs de partage, d’échange et de fête qui en sortent grandis. 59 nationalités différentes
au départ ont prouvé que, même à l’international, ce marathon a été soutenu. « Une semaine après les attentats de Nice, on s’est dit qu’il fallait qu’on vienne pour montrer notre solidarité », affirmait les yeux embués Erik, venu de Stockholm, qui a disputé l’épreuve avec son père, son frère et sa belle-soeur. Un acte militant autant que sportif. En venant en masse, quasiment sur les bases des deux précédentes éditions (14 320 l’an passé), les participants ont remis au premier plan l’enjeu sportif. Voilà certainement le plus beau message. Et à ce jeu-là, il n’y a pas eu de surprise. Les coureurs venus du Kenya (doublé chez les hommes) et d’Ethiopie (doublé chez les femmes) ont tout raflé. Le parcours davantage accidenté, avec deux bosses supplémentaires, a permis aux records de l’épreuve de tenir au moins une année supplémentaire. Mais dans un an, pour sa 10e bougie, le marathon Nice-Cannes retrouvera la promenade des Anglais et toutes ses habitudes. L’émotion sera encore au rendez-vous.