Charlotte LeBon en femme fatale
Iris (CharlotteLeBon), la femme d’Antoine Doriot, un riche banquier (Jalil Lespert), disparaît en plein Paris. Max (Romain Duris), un jeune mécanicienendetté, pourrait bien être lié à son enlèvement. Mais les enquêteurssont encore loin d’imaginer la vérité sur l’affairequi se déroule sous leurs yeux… Jalil Lespert est un cinéaste ambitieux et son passageau thriller le démontre une nouvelle fois. Sans égaler leniveau de sesmodèles, Hitchcock question suspens, Brian De Palma façon jeux de faux-semblant voire le Eyes Wide Shut de Stanley Kubrick le temps d’une soirée sadomasochiste, son Iris – remaked’un film inédit en France de Hideo Nakata – tente de la jouer dans la cour des grands. L’image est léchée, les codes du film de genre respectés… Mais les références sont mal digérées et en aucun cas appropriées. Peu de temps après avoir accepté un Petit boulot aux côtés de Michel Blanc, Romain Duris joue de nouveau un mec victime dans le contexte social, s’engouffrant dans un engrenage criminel. Face à lui, Charlotte Le Bon, sexy en diable est la femme fatale et Jalil Lespert endosse le rôle d’unP.-D.G propre sur lui… en apparence. Trio au coeur d’un jeu de dupes aux nombreuses fausses pistes. Bizarrement, Iris dévoile rapidement le mystère central et se montre trop explicatif lors des flashbacks. Conséquence, le fil tissé dans un début prometteur s’effiloche en coursde route. Jusqu’au dénouement, ultra-conventionnel. De quoi laisser planer des regrets… Il y avait, en effet, matière à creuser dans l’affrontement entre ces deux hommes que tout oppose. Luttedes classes déséquilibrée que Jalil Lespert peineàdévelopper devant les innombrables erreurs que commettent ces meurtriers improvisés. Le meurtren’est donc pas parfait. Le plan encore moins.