« Je ne peux rien faire sans Mercotte »
Concours Cyril Lignac, juré et producteur du Meilleur Pâtissier, sur M6, se confie sur cette cinquième saison
Chaque mercredi soir, Cyril Lignacaffiche son envie de transmettre dans Le Meilleur Pâtissier, émissionqu’ilproduit etdans laquelle il est juré avec Mercotte. L’occasion pour le cuisinier-pâtissier de se confier sur cette cinquième saison. Comment trouvezvous les candidats de cette année?
Ils sont hypertalentueux. Le niveaudes participants est à peu près le même chaque année. Ce qui évolue, c’est la manière dont ils se préparent. Ils s’entraînent plus, vivent plus au rythme des pâtissiers professionnels, achètent leurs livres. Pour leurs pâtisseries, ils prennent un peu de chez Christophe Michalak, Pierre Hermé, Mercotte… C’est ce qui fait que les gâteaux évoluent. Quel dessert vous a particulièrement marqué cette année? J’en ai tellement mangé… Je me souviens quandmême d’une réalisation de Chelsea, qui avait confectionné un gâteau à étages avec un biscuit australien et de la crème. C’était dingue! Justement, cette année l’émission se mondialise…
J’ai trouvé cela très courageuxdela part de Chelseade participer au programme alors qu’elleneparlepasencore très bien le français. Elle fait des gâteaux avec sa sensibilité et elle nous fait découvrir la pâtisserie australienne. Je vais d’ailleurs prendre quelques cours d’anglais avec elle, parce qu’elle connaît bien les ter--
mes culinaires. L’émission progresse chaque année, pourquoi autant de succès?
Alors que nous vivons dans une société compliquée, l’émissionaunespritàlafois cool, sympaet bucolique. Il y aunpeudecompétition, mais ce n’est pas Top chef non plus. La pâtisserie, c’est le partage. Pour moi, c’est un acte de générosité et d’amour. Et puis on ne triche pas. C’est une émission de bonne humeur parce qu’on estcommeça. LejouroùMer-
cotte arrête, j’arrêteaussi. Je nepeuxpaslefaireavecquelqu’un d’autre. Vous avez permis à votre métier de retrouver ses lettres de noblesse, en êtesvous fier ?
C’est peut-être parce que j’ai été élevé comme ça dans l’Aveyron, mais je n’entirepas de gloire, vraiment. Ce qui m’intéresse, c’est d’avancer, de créer des emplois, de faire grandirmesentreprises. C’est difficile aujourd’hui d’entreprendre avec tout ce qui se passe, mais on est obligés de prendre la vie du bon côté, sinon on ne fait plus rien. PROPOSRECUEILLIS PAR EMMANUELLE LITAUD