Le Jimmy’z ferme pour travaux et réduit la voilure
La célèbre discothèque du Sporting d’été va être entièrement rénovée et sera rouverte, à terme, seulement d’avril à octobre. Un coup dur pour les salariés et les amateurs de dancefloors
Plus de quarante ans que le Jimmy’z fait la réputation des nuits monégasques. Mais la fête ne sera plus que pour les beaux jours, en tout cas du côté du Sporting d’été avec la Société des Bains de Mer. En effet, la SBM a entamé, sanspublicité, devastes travaux qui la conduise à ne rouvrir la discothèque que de juillet à septembre 2017, puisàpartir de mai 2018. À compter de 2019, il est envisagé d’ouvrir l’établissement d’avril à octobre et non plus toute l’année comme c’était le cas jusqu’à présent. La SBM explique ses choix en communicant par écrit les éléments suivants: « Le Jimmy’z, (...) depuis 1974, n’a connu que des travaux de faible ampleur qui s’avèrent aujourd’hui insuffisants au regard de l’offre concurrentielle internationale ou locale proposée à une clientèle de plus en plus exigeante. Outre la réponse que constituent ces travaux en terme d’offre, ils s’avèrent par ailleurs indispensables s’agissant de mises aux normes techniques et structurelles (sécurisation du toit ouvrant). » La rénovation est également vue d’un bon oeil du côté des salariés. « Ça fait des années que des travaux sont attendus », souligne Gilles Pelassy, maître d’hôtel, également délégué de la brigade volante qui gère le Jimmy’z. Un point de vue que partage également Florian Gaillard, délégué du personnel et délégué syndical, barman au Bouddha Bar, qui affirme que « les travaux sont nécessaires ».
Pas de licenciements
L’aspect social du dossier est plusdélicat. Car la discothèque est bel et bien fermée et n’ouvrira plus que six mois par an. « La brigade du Jimmy’z sera donc consti- tuée d’emplois saisonniers et c’est dans ce contexte que la société a rencontré les représentants des salariés, écrit la direction des ressources humaines de la SBM. Un plan de réduction des effectifs à temps plein, essentiellement basé sur un programme de départs volontaires en “préretraite”, a été proposé et l’on sait déjà qu’il permet le reclassement de tous les salariés dont le poste à l’année est supprimé. » Selon Gilles Pelassy, il y a vingt-quatrepersonnesàdéplacer. « La direction nous avait initialement annoncé des licenciements; plus maintenant. » S’ajouteraient également trente-neuf salariésde labrigade volante. « Eux peuvent se retrouver n’importe où dans la société », note lemaître d’hôtel. Florian Gaillard, délégué du personnel et délégué syndical, barman au Bouddha Bar, explique qu’il a reçu une lettre de la direction, datée du 13 octobre, expliquant que des travaux allaient être faits au Jimmy’z. « Dans cette lettre, il est question d’un projet de diminution des effectifs du Jimmy’z. Le personnel est inquiet. On ne sait pas de quoi demain est fait. La société s’engage à ce qu’il n’y ait aucun licenciement. Ça a été dit en réunion. Le projet de départ en préretraite dès 57 ans a été étendu à tout le monde. »