Les braqueurs de labijouterie de Nice TNL sous les verrous
Trois semaines après le spectaculaire braquage dans la galerie de Carrefour TNL à Nice, deux jeunes malfaiteurs ont été arrêtés par la PJ et écroués hier soir par le juge d’instruction
Ils avaient provoqué une véritable peur panique, le samedi 29 octobre, en faisant irruptionàmoto et à scooterdans la très fréquentée galerie commerciale de NiceTNL. Casqués, armés, ils étaient entrés par le boulevard Delfino, avaient neutralisé un vigile puis, dans un effrayant vacarme, volé des bijoux de la boutique Histoire d’Or après avoir fracassé desvitrines à lamasse. Ils avaient au passage menacé et aspergé de gaz lacrymogène des clients. La police judiciaire n’a pas tardé à rattraper les trois auteurs présumésdece spectaculaire braquage au butin, somme toute, modeste puisqu’il ne serait que de 10 000 euros. Hier soir, deux jeunes malfaiteurs, déjà connus de la justice pour des trafics de stupéfiants, des vols avec effractionetdes violences, ont été présentésàunjuge d’instruc- tion. Ils ont été mis en examen pour volàmain armée, association de malfaiteurs et écroués.
Rattrapés par leur ADN
Comme souvent dans ce genre d’enquête, les premières heures sont cruciales et elles ont été favorables aux enquêteurs. Très vite, lamoto et le scooterTMaxétaient retrouvés ruedel’Abbé-Salvetti, àquelques centainesdemètres à l’Estdu lieudu hold-up. Les deux-roues, tous deux signalés volés, étaient aspergés de poudre d’extincteur pour effacer toute trace. Les investigations pour reconstituer l’itinéraire de fuite des malfaiteurs permettaientaux enquêteurs de laBRBd’identifier quelques jours plus tard un premier suspect, un homme de 32 ans, originaire de la région parisienne mais installé à Nice, propriétaire d’une Fordblanche. « Ce Mon- sieur prétendait qu’il avait prêtésavoitureàdes individus dont il ne souhaitait pas donner le nom mais il y avait suffisamment d’objets (casques, cagoules…) dans sa voiture pour espérer identifier des complices », précise le commissaire Philippe Frizon, le chef de l’antenne de PJ de Nice. Le premier suspect, malgré ses dénégations, était écroué dans lecadrede l’enquêtede flagrance. Sous contrôle ju- diciairedufait de sonimplication dans un trafic de stupéfiants, son ADN avait été retrouvé entre-temps sur une cagoule. Les analyses scientifiques des autres pièces à conviction ont permis d’identifier la semaine dernière deuxautres jeunesNiçois défavorablement connus. Mardi, laBRB assistée de l’antigang (BRI), procédaient à l’interpellation de trois suspects âgés de 22 à 24 ans, dont un sera rapidementmis hors de cause. Lors des gardes à vue, les deux autres « ont reconnu leur participation », a indiqué le chef de la PJ. Ils ont été déférésdevant le juged’instructionpourêtre mis enexamen dans undossier de nature criminelle et donc passible de la cour d’assises. Les investigations se poursuivent sur ce trio qui n’en étaitpeut-êtrepasàson coup d’essai.