Monaco-Matin

Thomas,  ans: « Mon pancréas ne marche pas bien »

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Thomas Bennemeur,  ans, aime les jeux vidéo et les promenades avec ses parents et leur chien, Toby. Mais Thomas, est un peu plus mûr que les autres garçons de son âge. Il est diabétique de type  et sait très exactement ce que cela signifie. « Mon pancréas ne marche pas bien. Il n’arrive pas à transforme­r le sucre qui vient de mon alimentati­on. Alors je dois surveiller ma glycémie et me faire des piqûres d’insuline pour éviter les hypos » … les hypoglycém­ies, pour les profanes. « Thomas a été diagnostiq­ué alors qu’il n’avait que  ans, se souvient samère, Stéphanie. Ça nous est tombé dessus… Il a toujours été un enfant calme et d’un physique plutôt fin, mais nous sommes minces dans la famille. Mais nous avons fini par remarquer qu’il semblait tout le temps fatigué. Il buvait beaucoup, à  litres d’eau par jour, mais cela ne nous inquiétait pas : au contraire, on se disait que c’était bon pour la santé. Malgré tout, on a commencé à se poser des questions, car il devenait vraiment maigre. Au bout de deux semaines, on a préféré aller aux urgences. C’était surtout pour nous rassurer. En réalité, on a eu raison: il avait une glycémie à  ou  g/l. Un adulte aurait pu faire un coma à ce taux. » L’annonce du diabète est un choc pour ses parents, qui n’ont aucun antécédent familial de ce type. Mais Thomas a vite compris ce qu’était sa maladie et surtout comment il pouvait l’apprivoise­r. « Il a rapidement appris à contrôler sa glycémie. Il se fait luimême les piqûres d’insuline, sauf le soir, c’est son papa qui le fait » , raconte Stéphanie. « J’ai toujours sur moi ma trousse avec mon matériel, du sucre et des petits-beurres, enchaîne le bambin. Comme ça, si je suis à l’école, j’ai tout ce dont j’ai besoin. Lorsque je sens que je vais faire une hypo, quand j’ai la tête qui commence à tourner, je préviens la maîtresse et je vais à l’infirmerie. » Le corps enseignant de l’école Saint- Charles de Monaco, où il est scolarisé, est au courant. Tout le monde s’est habitué. Ses camarades ne se montrent pas particuliè­rement curieux. « Je leur ai expliqué que j’ai quelque chose dans mon ventre qui ne fonctionne pas bien » , explique Thomas. Pour le reste, il est un garçon tout à fait comme les autres, qui peut jouer avec les copains dans la cour de récré. « Finalement, c’est peutêtre plus facile d’avoir appris si tôt samaladie. Nous y sommes maintenant habitués même si je suis toujours inquiète, confie la maman. Je me lève encore toutes les nuits pour tester sa glycémie lorsqu’il dort pour ne pas qu’il fasse une hypo. Et puis avec les progrès de la médecine, on peut se montrer optimiste. Dans les années à venir, les traitement­s seront sûrement plus efficaces, plus faciles à prendre! »

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Thomas a pris l’habitude de contrôler sa glycémie et de faire ses injections d’insuline.

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