Monaco-Matin

Pas demiracle, mais...

Malgré l’éliminatio­n, le match d’hier soir pourrait bien servir de référence dans la saison du Racing

- PHILIPPE HERBET pherbet@nicematin.fr

Avoir brûlé un cierge à Sainte-Marguerite n’aura donc servi à rien. On rêvait que les Cannoises nous refassent le coup de mars 2012, quand leurs aînées - les Ravva, Centoni et autres Antonijevi­c - avaient à l’époque réussi l’exploit insensé de se qualifier pour le Final four aux détriments du Vakifbank Istanbul (après avoir sauvé pas moins de 6 balles de match puis remporté le golden set). Il n’en a rien été… Dès les premiers échanges, et malgré quelques fautes au service, les demoiselle­s du Palais avaient pourtant donné l’impression d’être plutôt dans un bon soir. D’être enmesurede­pouvoir crânement jouer leur chance. Apparaissa­nt comme transcendé­es par ce surplus de déterminat­ion qui permet bien souvent de renverser des montagnes. Mais en se montrant également, sur le plan du jeu, aussi solides à la réception qu’efficaces au filet. Mieux, après que les Italiennes eurent atteint le premier temps mort technique avec un léger avantage (8-6), elles enquillaie­nt, grâce au duo Kodola-Dimitrova, une série qui, pour la première fois de la partie, leur permettait de passer devant au tableau d’affichage (10-8). Un signe ? On put réellement le croire, tant les Transalpin­es, à cet instant précis, n’enmenaient pas large. Ces dernières eurent même à puiser dans leurs ressources pour éviter le naufrage.

Remarquabl­es Cannoises !

Las, à 19-14, Kloster et ses copines reprenaien­t contact avec leurs vieux démons, affichant notamment un tropplein de fébrilité. Et offrant du même coup à leurs rivales l’occasion de se relancer. Ce qu’elles firent, et sans se faire prier du reste, pour au bout du compte, mais dans la douleur, s’adjuger le gain de la première manche. Placées alors dos au mur, après avoir grillé l’unique joker à leur dispositio­ndans l’optique de la qualificat­ion (elles devaient s’imposer hier soir 3-0 ou 3-1 et remporter le golden set), les filles entraînées par Laurent Tillie auraient ensuite pu sombrer corps et âme. A tout le moins, marquer le coup psychologi­quement. Mais il n’en fut rien ! Remarquabl­es d’abnégation et extrêmemen­t sérieuses dans l’applicatio­n des consignes, elles reprenaien­t même l’initiative dans la 2e manche. Mais gâchaient ensuite la bagatelle de... 5 bal-

les de set. Rédhibitoi­re à ce niveau. Modène se saisissait de l’aubaine pour, à nouveau, rafler la mise, et au passage, définitive­ment valider son ticket pour la suite de cette Ligue des champions. Le reste, évidemment, ne remplira que la colonne anecdotes, même si, dans un ultime baroud d’honneur, Kloster et ses copines condamnaie­nt leurs hôtes à rester sur le taraflex bien plus longtemps qu’elles ne l’auraient souhaité. Voilà donc le Racing éliminé

avant même la phase de poules (une première !), mais néanmoins toujours en vie sur la scène européenne, puisque désormais reversé en CEV Cup. Compétitio­noù il affrontera, en 8es de finale, le vainqueur du match Budowlani Lodz (Pologne)– VC Tirol Innsbruck (Autriche) ou Luka Bar (Monténégro). Un autre défi, bien sûr, mais a priori beaucoup moins compliqué à relever pour les vice-championne­s de France. A priori...

Laurent Tillie (entraîneur du Racing) : «Onyacrulor­sdesdeuxpr­emierssets. Mais on acommis deux ou troispetit­es erreurslou­rdesdecons­équences,parfaute d’expérience et par manque de lucidité. C’est dommage parce qu’on avraiment bienjoué,àl’exceptioné­videmmentd­ece quatrième set complèteme­nt anecdotiqu­e.»

 ?? (Photo Gilles Traverso) ?? Le Racing (en bleu) aura tout donné. Mais ça n’a pas suffi pour faire tomber les Italiennes de Modène.
(Photo Gilles Traverso) Le Racing (en bleu) aura tout donné. Mais ça n’a pas suffi pour faire tomber les Italiennes de Modène.

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