Un homme d’affaires inculpé pour corruption
L’enquête se poursuit, dans ce dossier de trafic de titres de résidence monégasques. Un Belge de 86 ans a été inculpé « du chef de corruption active d’agents publics étrangers »
Six personnes interpellées et un homme inculpé. Voilà ce qui ressort des neuf perquisitions menées lundi en Belgique, à Bruxelles, dans la région de Namur et dans la station balnéaire huppée de Knokke-Heist. L’enquête se poursuit, dans l’affaire de corruption sur fond de trafic de titres de résidence monégasques (notre édition d’hier). Un ancien fonctionnaire de la Sûreté publique monégasque à la retraite, « avec le concours probable de deux autres collaborateurs de la Sûreté publique, aurait favorisé la délivrance de titres de résidence fictifs à ces personnes moyennant une rémunération annuelle convenue » , selon le parquet général monégasque.
« Les faits de corruption totalement contestés »
Une douzaine de Belges seraient impliqués. Dont Pierre Salik, un homme d’affaires de 86 ans qui a fait fortune dans l’industrie textile en Belgique. C’est l’homme qui a été inculpé « du chef de cor-
ruption active d’agents publics étrangers ». Comme les autres individus entendus, il est ressorti libre de son audition par les enquêteurs belges, sous strict contrôle judiciaire.
Dans un communiqué, le Parquet fédéral belge précise que « de très importantes sommes d’argent liquide ont été trouvées » par les fonctionnaires de police belges lors des perquisitions, puis pla- cées sous scellés. Pierre Salik a déjà été cité dans plusieurs affaires judiciaires. Son nom est notamment apparu sur des listes de clients de la filiale suisse de la banque HSBC, dans le cadre des SwissLeaks, un vaste dossier d’évasion fiscale. « Les faits de corruption sont totalement contestés », assure, de son côté, Me Jean- Philippe Mayence, le conseil de Pierre Salik, confirmant au journal belge DH que c’est bien son client qui a été inculpé.
« Mon client est choqué »
« Mon client est choqué et catastrophé. Il a 86 ans et passer une journée comme celle d’hier, ce n’est pas ce qu’on fait de mieux. Nous avons pu nous expliquer devant des enquêteurs très corrects. Après, son nom apparaît dans la presse et ça va faire le bonheur de ses concurrents bien connus, ça va poser des problèmes à sa famille. Je suis déjà content qu’il soit libre », dit encore l’avocat. AMonaco, une information a été ouverte contre X des chefs de trafic d’influence, corruption, faux et usage de faux, abus de confiance et blanchiment.