Sport et paix
Hier soir, la e édition du forum « Peace and sport » s’est ouverte par unemarche pour la paix en présenced’Albert II et d’une fouledegrands sportifs.
Le vent agite une série de drapeaux. À côté, sur les Terrasses du Casino, il y a le prince Albert II, des membres du « Quartet du dialogue national » en Tunisie, prix Nobel de la Paix 2015, le rugbyman Imanol Harinordoquy, la joueuse de tennis Tatiana Golovin, la star du saut à la perche Yelena Isinbayeva… et beaucoup d’autres personnes. Ils tiennent des rameaux d’olivier, symbole de paix, des cartons blancs. Et puis tout le monde se dirige vers le Fairmont, où se déroule la cérémonie d’ouverture de la neuvième édition du forum Peace and Sport, organisé à Monaco jusqu’à vendredi. Thématique de l’événement: « La paix en jeu: changer le monde par le sport ». C’était hier soir.
« Amener beaucoup de changements »
Le champion de taekwondo Pascal Gentil est venu parce que « le sport peut amener la paix, c’est un superbe accélérateur » . Et, car les sportifs de haut niveau doivent « montrer la voie » . Autre athlète présente hier, Maria Toorpakai. « Le sport a le pouvoir de transformer les pays, d’amener beaucoup de changements », dit-elle. Le message convainc parce que la championne de squash, classée 47e mondiale, parle d’expérience. Le message rejoint sa trajectoire personnelle. Son histoire démarre au Waziristan, au Pakistan. Une région montagneuse, collée à l’Afghanistan, très conservatrice. Les filles vont rarement à l’école. À quatre ans, elle coupe ses cheveux, brûle ses robes et met les vêtements de son frère. Son père l’élève comme les garçons et cache son identité. Et elle s’inscrit au squash. Après les premières compétitions, les Talibans menacent sa famille.
« Rester positif »
Pendant trois ans, elle doit rester enfermée chez elle. Jusqu’à son départ pour Toronto, au Canada, où elle est devenue professionnelle. Ce parcours fait qu’aujourd’hui, elle a « énormément de confiance dans le pouvoir du sport » , reprend-elle. Maria Toorpakai évoque les « jeunes générations » : « Si on ne les occupe pas, les jeunes vont avoir des activités négatives, explique- t- elle. Avec le sport, les jeunes utilisent leur énergie de façon positive. C’est le message : rester positif. Et c’est le moyen d’arriver à la paix » .