Monaco-Matin

Lambert Wilson ouvre ce soir le  e Festival MC Jazz

Le comédien et chanteur sera sur les planches de la Salle Garnier, ce soir, pour un spectacle inédit dans lequel il reprend les standards de la carrière d’Yves Montand

- CEDRIC VERANY cverany@monacomati­n.mc

Il est le commandant Cousteau sur grand écran. Et sur scène, ce soir à la Salle Garnier, il se faufile dans le répertoire d’Yves Montand pour un spectacleh­ommage. Comédien et chanteur, Lambert Wilson est souvent là où on ne l’attend pas. « Pour moi chanter ou jouer, c’est le mêmemétier, il n’y a pas de séparation. Le chant a une fonction qui n’est pas très éloignée de celle de l’acteur de théâtre » a-t-il confié à l’assistance du Monaco Press Club, lundi à son arrivée à Monte-Carlo pour quelques jours de répétition­s. D’emblée, l’assistance est tombée sous le charme du personnage qu’on pourrait écouter des heures parler de son métier, de sapassion, de son engagement. « Je dis toujours que la vie est trop courte. Se satisfaire de sa propre vie, ce n’est pas assez. J’ai eu la chance, à travers mon métier, de vivre comme un moine en Algérie, comme un conquistad­or en Amérique du Sud, comme un chanteur d’opéra » .

Raconter la vie de Montand

À Monaco, il présente ce soir un concert où il s’appuie sur le répertoire­d’Yves Montand. « Je suis parti de l’image de sa silhouette pour raconter sa vie et la traverser sans jamais dire son nom ni l’incarner. C’est un spectacle théâtral avec six musiciens où il n’y a pas d’imitation, pas la moindre tentative de vouloir faire comme lui. Il a laissé un répertoire qui est son oeuvre même s’il n’a jamais composé ou écrit une ligne. Il a su aller au-devant d’auteurs et compositeu­rs. Et c’est ce matériel dont je m’empare » explique le chanteur qui entreprend­ce tour de chant comme un rôle. Et sur la scène de la Salle Garnier, Lambert-Wilson devrait revivre des émotions de jeune garçon, quand au sortir de ses études à Londres, il avait chanté de l’opéra sur ces planches. « C’était mon premier concert classique. J’étais terrifié, car je n’étais pas prêt du tout, mais ça ne s’est pas si mal passé. Par la suite, j’ai enre- gistré d’ailleurs un disque avec l’orchestre philharmon­ique de Monte-Carlo » rappelle-t-il en évoquant quelques souvenirs monégasque­s. De Monaco, il en est question aussi au cinéma car il vient de prendre les traits du commandant Cousteau - historique directeur du Musée océanograp­hique - dans le film L’Odyssée. Une autre icône de la culture populaire française dans laquelle il se fond, mais une « totale coïncidenc­e » assuret-il d’enchaîner ces deux portraits de Cousteau et de Montand. « Ce qui était étonnant, en effet, est de m’être concentré cette année sur ces deux hommes qui sont phares dans la France d’aprèsguerr­e. Extrêmemen­t actifs, extrêmemen­t aimés. Mon pèrem’avait beaucoup parlé de ce désir de reconstruc­tion tellement fou qui a suivi la Seconde Guerre Mondiale. Ces hommes l’incarnent » continue l’acteur, intarissab­le sur le sujet mais qui précise qu’il n’a pas goût à la nostalgie. Cequi l’intéresse, c’est l’avenir!

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(Photo Jean-François Ottonello) Le comédien était l’invité lundi du Monaco Press Club pour une rencontre à l’hôtel Hermitage.

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