Des optimistes pour l’avenir
Entre les alarmistes et les climato-sceptiques, le grandpublicaparfoisdumalàsefaire une opinion sur l’urgence environnementale qui préoccupe le monde. Pour lesdeux récipiendaires de la grande médaille Albert 1er, la tendance serait plutôt deregarder l’avenir avec bienveillance. « On sait ce qu’il faut faire, on connaît les méthodes pour réparer ce qui a été endommagé » plaide Daniel Pauly. « Maintenant encore faut-il le faire » ajoute-t-ilpourcompléter sa pensée. L’écrivain Erik Orsenna, qui abeaucoup écrit sur la question des océans, meten avant l’intérêt primordial de la vulgarisation et de la médiation. « Internet est un outil formidablemais il met aussibienenlumière les bonnes informations que les pensées obscurantistes. D’où l’importance qu’ont les médias de porter une bonne valeur et une vérité » note l’académicien, qui était il yaquelques jours, parmi les participantsàlaCOP22àMarrakechauMaroc.
«C’estànous d’agir »
« J’ai pu constater sur place une prise en compte absolument mondiale. Et ladécision priseque nous ne pouvons plus continuer comme ça. Les États ont fait leur part avec l’accord de Paris, c’est à nous, aux citoyens maintenant de remplir cettemission » . D’avenir, il en était question aussi au cours de la cérémonie parisienne lors de la remise de deux prixde thèse à des jeunes scientifiques, choisis par l’Institut océanographique pour la portée de leurs recherches. Pour l’année 2015, Sophie Gourguet, qui travaille sur la modélisation bioéconomique pour la gestion durable des pêcheriesmixtesaété récompensée. Et Thibaut Barreyre, qui explore laquestion de l’origine du flux de chaleur dans les dorsales océaniques, areçule prix 2016. Unedistinction matérielle accompagnéed’une enveloppe financière afinqueles lauréats puissentpoursuivre leurs travaux.