Attentat déjoué : lapolice et un parc d’attraction visés?
Les investigations en cours, après les arrestations à Strasbourg et Marseille, montrent que des lieux étaient envisagés, sans qu’une cible précise ne soit formellement établie
Undes quatresuspects arrêtés le week-end dernieràStrasbourga reconnu, hier, qu’un projet d’attaque était en préparation. Parmi les cibles potentielles, l’homme a cité deux sièges de services de la police, dont l’un apparaissait déjàdans les éléments exploités par les enquêteurs comme l’ont révélé iTELE et BFMTV. Les investigations étaient toujours encours, hier soir, sur le matériel informatique et téléphonique saisi chez les suspects arrêtés à Strasbourg, deshommes âgés de 35à37ans, de nationalité française et inconnus des services de renseignement.
Des armes et de la propagande
Leur garde à vue à la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) se poursuivait, ainsi que celled’un cinquième suspect arrêté à Marseille. Selon la source proche de l’enquête, des recherches Selon iTELE et de BFMTV, parmi les lieux visés figurent le quai desOrfèvresàParis la DGSI à Levallois ainsi qu’un parc d’attractions francilien.
sur Internet sont apparues dans l’un des appareils saisis et laissent supposer la recherche decibles : parmi les sites envisagés, figure un parc d’attraction. Deux des
hommes arrêtés à Strasbourg sont soupçonnés d’avoir gagné la Syrie en 2015 en passant par Chypre, avant de revenir en Europe. Les investigations se sont
accélérées le 14 novembre quand la DGSI a reçu un renseignement laissant supposer un passage à l’acte imminent. Deux armes de poing, un pistolet automatique, un pistolet-mitrailleur ainsi que de la propagande djihadiste ont été trouvés lors des perquisitions.
Dix- sept attaques enraillées
Le ministrede l’IntérieurBernard Cazeneuve avait évoqué lundi un « nouvel attentat déjoué » , assurant que ces interpellations avaient « permis de mettre en échec une action terroriste envisagée de longue date » en France, frappée depuis près de deux ans par une vague sans précédent d’attaques djihadistes. Selon lui, 17 attentats ont été « déjoués » depuis le début de l’année, dont, a précisé hier Manuel Valls, une douzaine depuis juillet. Les garde à vue des cinq suspects, qui ont démarré dimanche, peuvent durer 96 heures, voire être prolongées encoredeux fois de 24 heures en cas de menace d’attentat imminent ou pour les nécessités de la coopération internationale.