Islam radical : une association d’aide aux détenus musulmans dissoute
« Encouragement » à la radicalisation de détenus, « sympathie » envers des djihadistes... Sanabil, une association d’aide aux prisonniers musulmans, a été dissoute hier par le gouvernement qui n’a pas été convaincu par ses dénégations. Le nom de cette association créée en et basée en Seine- et-Marne est apparu dans « de nombreux dossiers terroristes » , avaient confié, fin octobre, des sources au sein des services de renseignement. Après le gel de ses avoirs, sa dissolution a donc été actée en Conseil des ministres, sur le fondement d’un article du code de la sécurité intérieure sur les associations qui « appellent à la haine ou à la violence, ou qui se livrent à des agissements susceptibles de provoquer des actes terroristes » , a annoncé le porte-parole du gouvernement Stéphane Le Foll.
« L’État n’avait rien à lui reprocher »
« On va utiliser tous les moyens légaux possibles afin de contester cette décision injuste » , a réagi auprès le président de Sanabil, Antho Bolamba-Digbo, assigné à résidence depuis un an. D’après lui, l’action de l’asso- ciation se borne à soutenir « détenus dans onze pays » , en faisant parvenir de la documentation religieuse ou en envoyant occasionnellement de l’argent aux indigents pour qu’ils puissent cantiner – sous le contrôle de l’administration pénitentiaire. Elle fournit aussi un soutien, financier parfois, aux familles de détenus. « Si Sanabil n’avait pas été fermée jusque- là, c’est que l’État n’avait rien à lui reprocher » , estime-t-il. Il affirme en outre que la région Ile- de-France avait financé deux contrats aidés pour l’association en -.