Cherchez les différences…
À la règle du jeu s’est substitué, depuis quelques jours, le jeu de la règle consistant à taper sur les doigts des mains naguère amies. Car, dans une primaire, ne s’affrontent que des copains de ans, de même sexe, sortant des mêmes écoles, affiliés au même parti, ayant participé aux mêmes gouvernements, fréquentant les mêmes restaurants et élevés dans la même religion avec la pratique de laquelle ils ont ensuite pris plus ou moins leur distance. Le débat politique implique qu’il ne faut surtout pas donner l’impression d’être d’accord, puisque si l’on était d’accord, il y aurait un candidat de trop ou bien les deux finalistes seraient obligés de gouverner ensemble, ce qui n’est pas dans la tradition. Il arrive donc un moment de la campagne où l’on parle moins des vertus de son programme que des défauts du programme de l’adversaire. Nous y sommes. N’oublions pas toutefois que, tant qu’on n’est pas passé de la théorie à la pratique, tout et son contraire peuvent se produire depuis que, nonobstant leurs ordinateurs et leurs algorithmes, les prévisionnistes ont reconnu – après le Père Hugo – que l’avenir n’appartenait qu’à Dieu. Au terme de cet inévitable combat fratricide, il faudra encore que la droite s’étripe avec une gauche dont on ignore, pour l’heure, si Hollande en fera toujours partie et si M. Macron, le messie autoproclamé, prendra le départ en ou en . Bon courage!