Monaco-Matin

AS Monaco : quelle semaine !

Face à l’OM, les Monégasque­s l’ont emporté largement 4-0 et se positionne­nt un peu plus comme des prétendant­s au titre avec une cadence folle : 43 buts en 14 matches

- FABIEN PIGALLE

Pour ceux qui se demandent encore jusqu’où peut aller Monaco cette saison, l’équipe de Jardim n’arrête pas de semer des indices week-end après week-end. Et la réponse semble de plus en plus évidente : l’ASM ira loin. Voire, au bout. C’est en tout cas ce qui résonne dans les travées des stades de L1, après ses matches. Bien plus que des bruits de couloirs. Avec quatre buts au compteur hier, les Monégasque­s augmentent d’un cheveu leur folle moyenne de buts depuis le début de saison en championna­t : plus de trois par match ! Boschilia (23’), Germain par deux fois (29’, 39’) puis Carrillo (91’) n’ont laissé aucune chance à l’OM. A la mi-temps, avec trois buts pour trois tirs cadrés, le suspense était KO. Et les rouge et blanc rattrapaie­nt sur le plan comptable l’OGC Nice. Ils devancent ce matin leur voisin qui affronte Bastia (17h). Seule la différence de buts les sépare. Dans ce mano à mano, serré sur le papier, l’ASM semble prendre le dessus. Du moins sur le plan psychologi­que, tant ses victoires marquent les esprits. La prestation des Marseillai­s n’a pas été des plus clinquante­s, c’est vrai, mais on ne fait quand même pas exploser toutes les défenses de France et d’Europe sans un minimum de talents et de fonds de jeu.

Libéré par Boschilia

L’équipe de Jardim, préparée à la bonne entame de match olympienne, n’a pas paniqué. Signe d’un groupe en pleine confiance. Monaco a continué de s’appuyer sur les principes de jeu qui font de lui un prétendant au titre : passer par les couloirs ; user techniquem­ent et nerveuseme­nt un adversaire agacé par les sorties de balle précises et montées tranchante­s. Dans l’axe, la rampe de lancement Fabinho-Bakayoko a encore régné sans partage. En l’absence de Benjamin Mendy à gauche, le jeu mo- négasque penchait fortement à droite, où le duo Sidibé-Silva perturbait plus franchemen­t l’arrière-garde phocéenne que son pendant Raggi-Boschilia. Les trois butsmonéga­sques en première période sont venus de là, où par effet ricochet Alessandri­ni était remplacé par Njié avant la pause. Le milieu gauche de l’OMavait pour mission de verrouille­r le couloir... il s’y est noyé. Silva, lui, volait. Si Garcia avait annoncé que son équipe n’était pas venue en « victime expiatoire » , les jambes marseillai­ses semblaient tout de même pétrifiées au coup d’envoi. Dans l’engagement, les Phocéens n’ont pas bousculé plus que ça les Monégasque­s. Vingt minutes appliquées jusqu’au coup de patte de Boschilia. Un coup franc fabuleux aux airs de coup de massue. Son troisième de la saison (à titre de comparaiso­n, Juninho en avait planté cinq en une saison, un record) ! On jouait alors la 23e minute… et le château de cartes commençait à s’écrouler. « Face à ce genre d’équipe et à la qualité de ces joueurs, cela ne pardonne pas » , avouait Bafé Gomis. Apartir de là, l’histoire était connue de tous. « Notre force cette saison, c’est d’être capable de mener 2 ou 3-0, et de toujours continuer de jouer et presser haut l’adversaire, expliquait Germain, auteur d’un doublé. Le but de Gabriel nous a libérés, notamment dans l’entrejeu, confirmait-il. Ensuite, on a déroulé. Comme nous le faisons depuis le début de saison. » Un cauchemar pour l’adversaire et un bonheur pour les fans de l’ASM. Il y a bien longtemps qu’une équipe monégasque n’avait pas autant dominé son sujet. Avec la manière. Tout un art.

 ??  ??
 ?? (Photo Jean-François Ottonello) ?? Silva, Falcao, Germain et Boschilia peuvent faire la fête. Tout sourit à Monaco.
(Photo Jean-François Ottonello) Silva, Falcao, Germain et Boschilia peuvent faire la fête. Tout sourit à Monaco.

Newspapers in French

Newspapers from Monaco