Monaco-Matin

Monaco ne veut pas s’arrêter àDijon...

Le Gym a du mal en ce mois de novembre : déjà trois défaites après cinq matchs joués...

- VINCENT MENICHINI

Hormis son sursaut à Saint-Etienne, le Gym traverse un mois de novembre plutôt morose. Sur les cinq matchs qu’il a disputés durant cette période, une seule victoire, chez les Verts donc, pour trois défaites (Salzbourg, Caen, Schalke 04) qui ne font que confirmer l’impression qu’il s’essouffle quelque peu. En premier lieu, il n’a plus cette réussite maximale qui l’a escorté durant de longues semaines et qui lui a permis de s’installer tout en haut, sans que ce ne soit pour autant immérité. A Caen, il a perdu sur un penalty qui n’existait pas. En Allemagne, Donis a touché la barre juste avant l’ouverture du score de Schalke 04. Contre Bastia, Sarr et Plea ont frappé les montants, tandis que le but de Crivelli est survenu au terme d’une action malheureus­e pour les Niçois (frappe prolongéep­ar Sarr, cequi a empêché à Dante d’intervenir). Ça fait beaucoup, mais il y a d’autres facteurs qui expliquent ce léger coup de mou. Lors de ses dernières sorties, le Gymamanqué de consistanc­e et son animation offensive a parfois été défaillant­e.

Avec son talent, Belhanda doit faire mieux

Depuis deux matchs, Younès Belhanda a perdu de sa superbe. Compte tenu de son talent et de son statut au sein de l’effectif, on est en droit d’attendre plus de l’internatio­nal marocain, notamment sur le plan des statistiqu­es (1 but, 3 passes décisives). De son côté, Alassane Plea n’a jamais autant planté (8 buts en L1), mais au vu du nombre d’occasions qu’il se crée, il pourrait être à la hauteur d’Edinson Cavani (13), voire même devant lui. Cela signifie qu’il y a encore du déchet, mais qu’il est souvent là où il faut et qu’avec un peu plus de relâchemen­t dans le dernier geste, il doit atteindre la barre des quinze buts en fin de saison. « Je souhaite saluer la performanc­e d’Alassane, a glissé Dante après le nul contre Bastia. Il se crée toujours des occasions, fait preuve de géné- rosité, c’est ça le plus important. » En bon capitaine, le défenseur brésilien a également tenu à calmer ceux qui voient le Gym comme un candidat crédible à la course au titre. « On aimerait avoir vingt points d’avance, mais avant toute chose, il faut se rappeler d’où l’on vient. On n’a pas l’obligation de se mêler à la lutte avec Paris, Monaco ou Lyon. Gardons les pieds sur terre...» En n’effectuant aucun changement, Lucien Favre a-t-il voulu rappeler qu’il disposait d’un effectif court enquantité ? Face à la presse, il ne s’en est jamais caché, évoquant « un cadre limité » pour évoluer, par exemple, dans un seul et unique système. Privé de Mario Balotelli, qui n’a joué que six fois en Ligue 1 pour six buts, le Suisse ne dispose plus que de Anastasios Donis comme solution de rechange en attaque, puisqu’il ne convoque plus Alexy Bosetti qui n’a pas joué de la saison. Après Bastia, Favre s’est défendu en affirmant que le Gym avait fini fort, ce qui est vrai, même si on peut imaginer que Koziello, Donis ou Bodmer n’ont pas vraiment dû apprécier ce statu quo. En Ligue 1, ce n’est pasmonnaie courante : la saison dernière, aucun coach n’avait procédé de la sorte.

Des attentes déraisonna­bles

Avec les départs de Belhanda et Seri pour la Coupe d’Afrique des Nations, qui se déroulera du 14 janvier au 5 février au Gabon, l’OGC Nice va être privé de deux cadres durant plus d’un mois, ce qui pourrait inciter les dirigeants niçois à s’activer lors du prochain mercato. Mais il n’y aura pas de folies car les bonnes affaires ne courent pas la rue et que l’OGC Nice a encore du chemin à parcourir en terme d’attractivi­té. C’est la réalité d’un club dont la mutation s’est accélérée ces derniers mois sans que ce ne soit réellement attendu. Cela a créé une attente et des désirs déraisonna­bles chez certains. Sur les performanc­es actuelles, on peut trouver à redire : Nice ne concasse plus ses adversaire­s un à un. Il est plus poussif, plus prévisible, mais surtout plus attendu. Après quatorze journées, il reste un leader fragile, mais un leader quand même. Derrière lui, ça revient fort et ce ne sont pas des tocards à ses trousses. Ce sont Monaco et Paris, les deux épouvantai­ls de la L1, qui ont d’autres ressources que le Gym dont la virée à Guingamp, demain, ne s’annonce pas de tout repos. Un nouveau test face à une équipe bretonne qui n’a encore jamais perdu chez elle cette saison.

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(Photo Sébastien Botella) Le Gym de Dante, Plea et Sarr a moins de réussite qu’en début de saison.

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