Le blues des fonctionnaires
Ils étaient dans la rue hier pour dénoncer des conditions de travail toujours plus difficiles
Plusieurs rassemblements de fonctionnaires ont eu lieu hier dans le département, dont un sur la place Masséna à Nice, censé rassembler l’ensemble des professions du secteur public. Dans la capitale azuréenne, une petite centaine de personnes était au rendez-vous, dans le cadre d’un appel national de la CGT, du syndicat autonome FAFP, de la FSU, et de Solidaires. Un préavis de grève avait été déposé. Plusieurs crèches étaient fermées, et le fonctionnement de certaines écoles et de certains services publics était perturbé. Au coeurdes revendications, « Le vote du budget vient d’avoir lieu à l’Assemblée nationale… La politique gouvernementale est claire: des postes seront encore supprimés dans la fonction publique d’État, affirme Ronan Lapierre du collectif CGT de la fonction publique 06. De plus, on estimeà10% laperte de pouvoir d’achat des fonctionnaires depuis le gel des Sur la place Masséna hier, un stand de sensibilisation aux difficultés des fonctionnaires...
salaires de 2010, et ce malgré les dernières revalorisations, très faibles. » Il continue à énumérer « l’allongement des carrières » , mais aussi « des mesures insuffisantes en ce qui concerne les 30 % de précaires dans la fonction publique. » Des constats « d’autant plus inquiétants dans cette conjoncture, à la fin
des primaires de la droite et du centre » (lire ci-contre). Plus loin, Christel Artusio et Marie-Paule Vernet, toutes deux secrétaires générales du syndicat autonome FAFP de Saint-Laurent-du-Var, renchérissent: « Nous sommes moins payées que dans le privé… On note environ 6 % de salaire en moins, alors que
dans le même temps, on exige de nous chaque fois plus… » Et Laurent Cantarella, secrétaire général adjoint du syndicat FAFP 06, de résumer: « L’austérité budgétaire nous étouffe. Il faut toujours produire plus, avec moins de ressources humaines… Et l’avenir nous offre peu d’espoir… » « On nous demande déjà beaucoup d’efforts. Même si nous avons un manque de moyens, il faut assurer. C’est une obligation. Parmi d’autres, le domaine du social est malmené, alors qu’il n’a jamais été aussi sollicité... Jusqu’où irons-nous? »