Le Grand Prix de France de retour dans le Var ?
Cloué hors piste depuis 2008, le GP bleu, blanc, rouge pourrait redémarrer en terre varoise dix ans plus tard grâce au projet régional conduit par Christian Estrosi qui sera dévoilé lundi à Paris
Rosberg, Hamilton, Vettel, Ricciardo, Verstappen, Grosjean et compagnie qui lâchent les chevaux à l’instant de la mise à feu du Grand Prix de France 2018, ici et nulle part ailleurs, entre SainteBaume, Signes et Le Beausset. Cette image fantasmagorique pour tout mordu de Formule1 « made in PACA » normalement constitué relève-t-elle encore et toujours du mirage? Ou se profile-telle bel et bien à l’horizon? Rayé de la carte du championnat du monde depuis 2008, l’année de son ultime édition courue sur le circuit de Magny-Cours, l’un des plus anciens Grands Prix de la planète F1 va-t-il bientôt redémarrer au Castellet? Alors que les nombreuses tentatives de résurrection, entreprises dans le Var et la Nièvremais aussi en banlieue parisienne, ont toutes fait « pschitt » jusque-là, un projet conduit par Christian Estrosi, le président de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur, serait bien avancé, selon plusieurs sources concordantes. De quoi, peut-être, initier un nouveau départ rugissant au pays des cigales un peu moins de trois décennies après la dernière escale varoise marquée par le triomphe d’Alain Prost sur Ferrari. C’était le 8 juillet 1990. Une éternité... Depuis quelques jours, il se murmure ainsi que le circuit Paul-Ricard, fief du GP bleu, blanc, rouge dans les années 70 et 80 (14 courses disputées entre 1971 et
« Le dossier est effectivement validé, il sera présenté lundi, à Paris… » 1990) pourrait redevenir l’écrin de la manche française à partir de 2018.
Lettre d’intention ou contrat signé?
Des connaisseurs du dossier varois déjà actifs dans le projet tombé à l’eau en 2012 - notamment Gilles Dufeigneux, l’ancien délégué interministériel aux grands événements sportifs de François Fillonquand celuici était premier ministre, et l’avocat Arnaud Péricard - auraient rencontré Bernie Ecclestone, l’incontournable décideur contacté par l’intermédiaire d’Eric Boullier, le directeur de la compétition français de l’écurie McLaren-Honda. Certains bruits évoquent une lettre d’intention faisant état d’une enveloppe d’envi- VIII. Boss, Banque Populaire
1. Alex Thomson (GB/Hugo Boss) à 14685 milles de l’arrivée ; 2. Armel Le Cleac’h (Banque Populaire VIII) à 11,5 milles du leader ; 3. Sébastien Josse (Edmond de Rothschild) à635,7milles... 7. Jean-Pierre Dick (StMichel-Virbac) à2049,5 milles... ron 25 millions d’euros transmise à l’argentier de la « Formule reine », âpre négociateur. Les collectivités de la région seraient impliquées financièrement au sein d’un Groupement d’Intérêt Public (GIP), l’État restant à l’écart. D’autres rumeurs annoncent carrément un contrat d’ores et déjà signé pour une durée de cinq ans, soit de 2018 à 2022. En proie à quelques turbulences côté calendrier, puisque le GP d’Allemagne 2017 vient de passer à la trappe, tandis que la Malaisie et Singapour songeraient à se retirer à court terme, le grand manitou Ecclestone aurait- il enfin prêté une oreille attentive aux voix oeuvrant pour un come-back au Castellet? Seule certitude : une annonce allumera la lumière lundi après-midi dans les salonsde l’Automobile Club de France, àParis, où Christian Estrosi sera entouré des présidentsHubert Falco (Toulon Provence Méditerranée), Marc Giraud (Conseil Départemental du Var), Jacques Bianchi (Chambre de Commerce et d’Industrie du Var) et Nicolas Deschaux (Fédération Française du Sport Automobile).