Monaco-Matin

Manu Katché: « Monaco est un endroit très agréable »

Le batteur français s’est produit hier soir, salle Garnier, dans le cadre du Monte-Carlo Jazz Festival. Une scène qu’il connaît bien et apprécie tout particuliè­rement

- PROPOS RECUEILLIS PAR JOELLE DEVIRAS jdeviras@monacomati­n.mc

Entre Manu Katché et Monte-Carlo, c’est une longue histoire. Une histoire qui s’écrit sur la scène de la salle Garnier mais aussi au Moods où le batteur s’est produit quand le club de jazz existait encore. Une histoire d’amitié aussi, peut-être même surtout, qui le lie à Jean-René Palacio, directeur artistique de la Société des Bains de Mer. Hier, quelques heures avant son unique concert au Monte-Carlo Jazz Festival, ManuKatché nousachale­ureusement conviés dans sa loge. Il raconte…

Vous venez souvent à Monte-Carlo. Un festival que vous aimez particuliè­rement? Oui, en raison de Jean-René Palacio certaineme­nt. Il y a quelques années, j’ai été très fier de lui remettre, ici à Monaco, la médaille des Arts et des Lettres. Cette médaille est assez importante parce qu’elle récompense, réellement, les gens qui savent promouvoir l’art. Rien n’est facile; ici comme ailleurs. Jean-René a su imposer sa passion et ses idées. Lui et moi, je crois que nous défendons la qualité des artistes avec une Rencontré hier après-midi après les répétition­s de Unstatic, Manu Katché a expliqué ce qui le lieàMonaco, notamment son ami, le directeur artistique de la SBM, Jean-René Palacio.

même éthique. Il sait donner la chance aux artistes émergents. Ce n’est pas le cas de tous les programmat­eurs… Ici, àMonaco, on est peutêtre éloigné de l’ambiance jazz. C’est un endroit très

agréable. On est très bien accueilli et l’équipe de la SBMest très respectueu­se. On ressent une vraie envie de donner le meilleur.

La salle Garnier est un écrin atypique pour le jazz.

Un plus ou une ambiance trop guindée? Je suis plus à l’aise dans une vraie salle. J’aime qu’il y ait du monde. La musique que je délivre n’est pas faite pour être jouée devant vingt ou trente personnes.

Le club de jazz, c’est pour des connaisseu­rs. ÀGarnier, visuelleme­nt, c’est une claque. L’acoustique est particuliè­re.

N’avez-vous ici que de bons souvenirs? J’y ai plein de bons souvenirs. Ici, j’ai croisé Chick Corea, Al Jarreau... On s’écoute, on se parle. C’est la force des festivals. Il est particulie­r. Il a les poignets un peu lourd. Mais ce n’est pas le seul. Il est attentif, respectueu­x et exigeant. Quandon parvient à l’avoir avec nous, c’est “génialissi­me”. Depuis les années , les gens me suivent. Ça fait un paquet d’années. Le public est fidèle et apprécie. Unstatic est un quintet avec une contrebass­iste; un peu plus soul et un peu plus électro.

Vous sentez-vous influencé par les nouvelles tendances, les modes? J’aime ce qui est groovie, les mélodies. Je n’ai jamais fait de commercial. Je suis ma propre ligne.

Votreproch­ain projet? Un trio.

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(Photo Jean-François Ottonello) Et le public? Le concert de ceMonteCar­lo Jazz Festival, quel est-il?

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