Un incendie ravage un magasin rueGallieni à Menton
Deux carcasses de voitures carbonisées. La fenêtred’un appartement ouverte sur un trou noir. Au rez-de-chaussée, le magasin « Menton Santé », réduit en cendres, attire mécaniquement l’oeil des passants. Dans la nuit de jeudi à vendredi, vers3 heures, un incendie s’est déclaréau6, rue du Général-Gallieni, en contrebas de la vieille ville. Selon les premières constatations de la police scientifique de Menton, dans la matinée, le feu aurait débuté entredeux voitures, avant de se propager jusqu’aumagasin de matériel médical, àcôté duquel les véhicules stationnaient. Un triste spectacle auquel a assisté la jeune Chjara, 14 ans, dont la fenêtre de la cuisine donnait sur la rue. « Je me suis réveillée en pleine nuit. Il commençait à y avoir des grands bruits sourds. Comme si quelqu’un tirait au fusil. Je commence alors à voir une Smart en feu. Cinqminutes après, deux voitures étaient en flammes et le platane se mettait lui aussi à brûler. Il y avait de grosses fumées noires » , témoigne-telle.
« La conduite de gaz n’a pas été touchée »
Ce n’est que quelquesminutes plus tardque 26 sapeurspompiers des casernes de Menton, LaTurbieet Sospel débarquent sur les lieux. La quasi-totalité des 70 m² du magasin de matériel médical est déjà détruite et l’ap- partement au 1er étage n’échappe pas à l’assaut des flammes. Dans un premier temps, l’habitante, une retraitée, trouve refuge chez ses voisins ( Indemne. Le brasier n’aura, du reste, blessé personne. Aucune intoxication n’a été recensée. Uncouple et leurs deux enfants en bas âge ont préféré quitter leur appartement par précaution. Tandis que les autres habitants de l’immeuble étaient confinés chez eux, sous le contrôle des soldats du feu. Quand deux employées de la boutique « MentonSanté » sont à leur tour arrivées, alertées par une autre commerçante, il n’y avait plus rien à sauver. Matériel, dossiers, stock, rien n’a été épar- gné. « Nous avons eu de la chance que notre porte fasse coupe-feu et que la conduite de gaz n’ait pas été touchée. Ce n’est pas passé loin… », tempèrent-elles. Précisant avoir l’espoir de reprendre leur activité, à destination des personnels de santé, dès lundi. « Pour le moment, on assure tant que possible avec les mails et les portables mais tous nos rendez-vous sont à refaire. Tout le travail est à rattraper. ça a été un choc! » Brasier accidentel ou criminel ? La deuxième hypothèse est fortement privilégiée. Un cliché pris par un témoin – et récupéré dans la journée par les enquêteurs – a notamment permis de déterminer qu’un matelas se trouvait entre les deux voitures. Son embrasement pourrait être le foyer de l’incendie. Les analyses, effectuées sur les lieux et envoyées à un service d’identité judiciaire pour détecter la présence, ou non, d’un accélérateur de combustion, permettront peut-êtrede conforter cette thèse. 1. Elle sera relogée par de la famille.