Monaco-Matin

Un incendie ravage un magasin rueGallien­i à Menton

- ALICE ROUSSELOT, RAFFAELLA FARANDA ET THIBAUT PARAT menton@nicematin.fr

Deux carcasses de voitures carbonisée­s. La fenêtred’un appartemen­t ouverte sur un trou noir. Au rez-de-chaussée, le magasin « Menton Santé », réduit en cendres, attire mécaniquem­ent l’oeil des passants. Dans la nuit de jeudi à vendredi, vers3 heures, un incendie s’est déclaréau6, rue du Général-Gallieni, en contrebas de la vieille ville. Selon les premières constatati­ons de la police scientifiq­ue de Menton, dans la matinée, le feu aurait débuté entredeux voitures, avant de se propager jusqu’aumagasin de matériel médical, àcôté duquel les véhicules stationnai­ent. Un triste spectacle auquel a assisté la jeune Chjara, 14 ans, dont la fenêtre de la cuisine donnait sur la rue. « Je me suis réveillée en pleine nuit. Il commençait à y avoir des grands bruits sourds. Comme si quelqu’un tirait au fusil. Je commence alors à voir une Smart en feu. Cinqminute­s après, deux voitures étaient en flammes et le platane se mettait lui aussi à brûler. Il y avait de grosses fumées noires » , témoigne-telle.

« La conduite de gaz n’a pas été touchée »

Ce n’est que quelquesmi­nutes plus tardque 26 sapeurspom­piers des casernes de Menton, LaTurbieet Sospel débarquent sur les lieux. La quasi-totalité des 70 m² du magasin de matériel médical est déjà détruite et l’ap- partement au 1er étage n’échappe pas à l’assaut des flammes. Dans un premier temps, l’habitante, une retraitée, trouve refuge chez ses voisins ( Indemne. Le brasier n’aura, du reste, blessé personne. Aucune intoxicati­on n’a été recensée. Uncouple et leurs deux enfants en bas âge ont préféré quitter leur appartemen­t par précaution. Tandis que les autres habitants de l’immeuble étaient confinés chez eux, sous le contrôle des soldats du feu. Quand deux employées de la boutique « MentonSant­é » sont à leur tour arrivées, alertées par une autre commerçant­e, il n’y avait plus rien à sauver. Matériel, dossiers, stock, rien n’a été épar- gné. « Nous avons eu de la chance que notre porte fasse coupe-feu et que la conduite de gaz n’ait pas été touchée. Ce n’est pas passé loin… », tempèrent-elles. Précisant avoir l’espoir de reprendre leur activité, à destinatio­n des personnels de santé, dès lundi. « Pour le moment, on assure tant que possible avec les mails et les portables mais tous nos rendez-vous sont à refaire. Tout le travail est à rattraper. ça a été un choc! » Brasier accidentel ou criminel ? La deuxième hypothèse est fortement privilégié­e. Un cliché pris par un témoin – et récupéré dans la journée par les enquêteurs – a notamment permis de déterminer qu’un matelas se trouvait entre les deux voitures. Son embrasemen­t pourrait être le foyer de l’incendie. Les analyses, effectuées sur les lieux et envoyées à un service d’identité judiciaire pour détecter la présence, ou non, d’un accélérate­ur de combustion, permettron­t peut-êtrede conforter cette thèse. 1. Elle sera relogée par de la famille.

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(Photos Jean-François Ottonello) Hier matin, les passants n’ont pas manqué de commenter cette triste scène, rue du général Gallieni.

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