Une journée en campagne

LE RETRAIT

Non, Alain Juppé ne commentera pas la décision de François Hollande de ne pas se présenter à l’électionprésidentiellede . Celui qui a été battu par François Fillon à laprimaire de la droiten’a plus vraiment la « super pêche », et il a refusé de répondreaux journalistes qui l’interrogeaient hier avant le conseil deBordeaux Métropole: « Jene ferai aucun commentaire sur ce pourquoi vous êtes venus. Je suis en cure » , a-t-il renvoyé, ajoutant qu’il avait décidé de « se retirer de la viepolitique nationale, pour l’instant » . « Jem’abstiendrai de tout commentaire, je suis passé àautre chose » , a-t-il ajouté.

LE SOUTIEN

La cote de popularité du président serait-elle en train de grimper en flèche depuis qu’il a annoncé qu’il renonçait à être candidat? La décision a en tout cas été saluée par… Arnold Schwarzenegger, l’acteur et ancien gouverneur de la Californie, à la tête de l’ONG R qui lutte contre le réchauffement du climat. « François, félicitations pour votre décision. Vous êtes le champion du peuple et de l’environnement. On vous aime. Arnold » , a-t-il écrit à lamain alors qu’il était hier de passageàMunich. Les deux hommes avaient sympathisé lors de la Cop.

LES ORACLES

La majorité de la classe politique s’est trompée dans les grandes largeurs quand il s’est agi de prédire la candidature – ou non – du président socialiste, certains ayant même parié sur un nouvel affrontement Hollande-Sarkozy. Seul Jean-Luc Mélenchon, en septembre , avait déclaré dans Les Inrocks que François Hollande n’irait pas. Début novembre, c’est au tour de Marine Le Pen d’y aller de son pronostic – en privé, rapporte une journaliste de BFMTV : « François Hollande ne sera pas candidat si Sarkozy perd la primaire » . Pas sûr que le lien de cause à effet soit si formellement établi, mais les cadres frontistes n’ont pas manqué de mettre les deux en parallèle depuis jeudi soir, soulignant le désir « d’alternative » des Français. Alternative qu’ils voient « bleu marine », évidemment.