Monaco-Matin

Rosbergmet la flèche

Allé au bout du rêve qu’il s’était fixé en décrochant le titre suprême, Nico Rosberg a choisi de lâcher définitive­ment le volant de sa Flèche d’argent

- GIL LÉON

Quelle semaine ! Alors qu’on la croyait engagée dans son tour de décélérati­on suite au dénouement haletant de lasaison 2016 sur la piste de braise d’Abu Dhabi, sa Majesté F1 a décidé de jouer la prolongati­on. Àpleinrégi­me. Moinsde 24heures après la déflagrati­on provoquée par l’annonce du retour du GrandPrix de France au circuit Paul-Ricard en 2018 (voir ci-dessous), une autre bombe est venue secouer la discipline reine du sport auto, hier. Nico Rosbergmet la flèche! Incroyable mais vrai : laissé au placardces dernières années par un Lewis Hamilton fidèle à son dossard 44, le numéro 1 conquis de haute lutte par l’autre étoile de l’équipe Mercedes ne reprendra pas la piste en 2017. « Je suis au sommet de la montagne, l’ascension a été très dure, donc je sens que c’est le moment » , explique le pilote allemand de 31 ans dans un message posté sur les réseaux sociaux. Premier champion dumonde à s’arrêter au lendemain d’une consécrati­on suprême depuis Alain Prost en 1993, le natif de Wiesbaden vivant à Monaco depuis sa plus ten- Titre en poche, à Abu Dhabi, Nico Rosberg (ici avec sa chère et tendre Vivian) a négocié un sacré virage. Le dernier.

dre enfance s’est donné le temps de la réflexion avant de trancher. « Au GP du Japon (le 9 octobre, ndlr), j’ai commencé à penser abandonner la course automobile si je devenais champion » , précise-t-il. « Dimanche matin, à Abu Dhabi, je savais que ça pourrait être la ‘‘der’’. Soudain, toutaété clair avant le départ. Je voulais

savourer chaque seconde. Et lundi soir, j’ai décidé de franchir le pas. Pendant 25 ans, mon seul et unique rêve c’était de devenir champion du monde. Je l’ai réalisé. » Le voilà donc qui met aupanier une prolongati­on de contrat fraîchemen­t signée pour suivre les traces de Jenson Button et Felipe Massa sur la voie de sortie. A lastu-

péfactiong­énérale. Ou presque. « Que pouvait-il espérer de plus? » nuance ainsi Patrick Tambay, rival jadis d’un certain Keke Rosberg, le père modèle, couronné lui en 1982. « Essayer de décrocher autant de victoires que Lewis Hamilton? Impossible! S’il estime avoir atteint tous les objectifs qu’il visait, je dis OK et bravo. Arrêter au som- met, moi, je trouve ça couillu! »

Adieu frères ennemis!

Etmaintena­nt? Pendant que Nico de Monaco va savourer à fond les joies de la paternité auprès de Vivian et Alaia, son épouse et sa fille née l’an dernier, qui sera le nouveau voisin de stand du « King Lewis » détrôné? Nul doute que le baquet de la Flèche d’argent vacante suscite maintes convoitise­s. Par exemple celle de l’Allemand Pascal Wehrlein (22 ans), jeune pousse issue de la pépinière Mercedesqu­i doit évidemment rêver de transforme­r sa citrouille estampillé­e Manor encarrosse grismétal. Seule certitude : aujourd’hui Hamilton a perdu son cher « frère ennemi ». Leurs passes d’armes épiques, en piste et en coulisses, nous manquent déjà. Nico en chiffres titre de champion du monde (2016) GP disputés (depuis Bahreïn 2006) victoires (dont Monaco 2013, 14, 15) podiums pole positions meilleurs tours en course

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(Photo EPA/MAXPPP)

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