L’AS Cannes n’a pas tremblé
Des deux côtés, hier soir, c’était un peu lematch de la peur. Celui à ne surtout pas perdre. Cannes, certes, restait sur deux succès de rang, mais semblait encoreconvalescent avant d’affronter une équipe de Narbonne soucieuse, de son côté, d’enrayer cette spirale négative dans laquelle elle s’est engluée depuis le début de la saison. Du coup, crispation et fébrilité aidant, c’estàunpremier set très accroché auquel on devait assister, avec une longue série d’égalités (jusqu’à 22-22), les Azuréens ne parvenant à faire ladifférence dans le money-time qu’à la suite d’une double faute en attaque de leurs adversaires. Et à la détermination rageuse, au centre, de D’Almeida, auteur du point décisif. Dès lors, évidemment, la donne avait radicalement changé. Et c’est avec un moral désormais au plus haut, mais aussi ce petit supplément d’âme tellement utile pour faire basculer la réussitedubon côté, que Ragondet (encoreénormehier) et ses copains partaient à l’assaut de la manche suivante. Et cette fois, ils ne laissaient pas aux hommes venus de l’Aude le temps de souffler, ni même l’occasion de jouer les empêcheurs de tourner en rond. Au second temps-mort technique, l’affaire semblait même déjà pliée(16-10), si bien que c’est sans suspense que l’on vit le 2-0 s’inscrire en lettres d’or sur le tableau d’affichage. La suite ? Un brin plus compliquée (en tout cas au début) que ce qu’onavait pu anticiper durant la pause (c’est vrai, on tatillonne, on tatillonne…), même si, au bout du compte, le dernier mot devaitànouveau et fort logiquement revenir à l’équipe s’étant montrée et
la plus solide dans les momentsclédumatch, et la plus efficace dans chaque secteur de jeu. « On était un peu nerveux au début, analysait à chaud Arnaud Josserand, pas vraiment du genre à
jouer les Xyloglottes. Mais, physiquement, ce n’était pas non plus évident. Cela dit mes joueurs, après le gain du premier set, se sont détendus et c’est devenu plus facile ensuite. Ce qui est également clairàmes yeux, c’est que depuis 10 jours, on a vraiment amélioré la qualité de notre réception. Et ça y fait beau- coup... » LesCannoisdevront en tout cas s’appuyer sur lesmêmes bases et faire montre du même état d’esprit pour, d’abord, aller défier Tours, dans son antre, samedi prochain. Avant de recevoir Toulouse, en quartde finale de la Coupe de France (le mardi 13, à20heures, au Palaisdes Victoires), puis Nice, trois jours plus tard, à l’occasion d’un derby azuréen des plus attendus et qui vaudra, à coup sûr, vu lecontexte, son pesant de cacahuètes…