Monaco-Matin

Arnaud Ducret : « Jene suis jamais méchant! »

- AMÉLIE MAURETTE amaurette@nicematin.fr

Lecomédien et humoriste est en tournée dans toute la France avec son spectacle Arnaud Ducret vous fait plaisir. Il fera étape à Nice, Toulon et Marseille les jeudi 15, vendredi 16 et samedi 17 décembre. Très occupé, entre les dates en live et les tournages qu’il enchaîne pour le cinéma, celui que l’on voit quotidienn­ement sur France 2 dans le programme court Parents, mode d’emploi va squatter les salles obscures dans les mois qui viennent. On le verra dans L’Embarras du choix, comédie romantique avec AlexandraL­amy, àpartir du 15 mars, dans Les Nouvelles Aventures de Cendrillon avec Josiane Balasko le 18 octobre, et dans Les Ex de Maurice Barthélémy, bientôt.

Sur scène, on découvre des personnage­s loufoques, d’où viennent-ils? Pour le prof de karaté, dansmon enfance j’en avais un comme ça. Monprof de danse dans un centre de gériatrie, c’est parce que, quand j’étais gamin, je chantais dans lesmaisons de retraite, il doit venir de là. Un jour, en regardant une copine fumer, ilm’est venu le personnage de Sylvie l’allumeuse… J’observe.

Le point commun à tous ces sketchs, c’est que vous ne vous épargnez pas nonplus… J’aime faire vivre les situations avecmon corps, mon visage, je ne me regarde pas du tout le nombril. Ce qui me plaît c’est de fait rire, je ne suis pas là pour faire le beaugosse sur scène.

Ça se travaille, le ridicule? Oui… Pourtant je n’ai jamais fait de mime ou autre. Même petit, j’avais déjà le sens de lamise en situation. Dès que je racontais une histoire, les copains me disaient: « On s’y croirait! » Le travail, c’est pour donner de la précision. Et puis, en regardant mon spectacle, jem’autocritiq­ue. Je peaufine.

Télé tous les jours, cinéma, scène… Il y a un jeu que vous préférez? Non, je les aime tous! Le corps est un instrument demusique. En arrivant au théâtre, on projette, physiqueme­nt, vocalement. Au ciné, hop, on se referme, on minimise le jeu.

Au départ, vous chantiez… Oui, plus jeune, ma soeur était dans une troupe de comédie musicale et elle m’y a fait rentrer. Comme j’adorais la scène, j’y suis resté, j’ai appris à chanter très jeune. J’adore la musique, je suis un grand fandeMicha­el Jackson que j’ai regardé des heures. Le métier de comédien et la musique, ça va ensemble. Finalement, si ma soeur n’avait pas fait ça, j’aurais peut- être fait complèteme­nt autre chose…

Si vous n’aviez pas rencontré le succès, qu’est-ce que vous auriez fait? Unmétier de communicat­ion. Si je n’avais pas eu de succès, et encore le succès… Une carrière c’est long, il faut durer! Je ne sais pas, je serais devenu patrond’un restaurant peut- être, parce que j’aimemanger, avoir des copains à table. J’aime que les gens se sentent bien. C’est pour ça que vous dites ne jamais faire rire aux dépens des autres? Je déteste ça! J’ai le souvenir de l’avoir fait gamin, çam’a marqué. Beaucoup font ça dans le standup, prendre une fille dans un groupe et faire rire les copines, moi non. Quand on fait ça, on s’est perdu, on n’a plus rien à dire. Je fais très attention. Je ne suis jamais méchant. Et quand je sens dans le regardde l’autre qu’il est vexé ou autre, je le remets tout de suite à l’aise.

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