Traduction, s’il vous plaît!
Nous ne parlons pas tous la même langue, parfoismêmeen utilisant lesmêmesmots! Or, se faire comprendrede touset aider les unset les autres à secomprendre clairement est l’exercice quotidiendes journalistes desquotidiens, qui s’adressent à tous. Ce qui est sans nul doute notre cas. C’est ceque nous rappelle M. R., du Mourillon, à Toulon: « J’ai 68ans, et je lis Var-matin depuis que
je sais lire! » Je me pose une question depuis presque un an: la première semaine de janvier
2016, le titre de Var-matin était “Toulon 2.0”. […] J’ai demandé autour de moi... à des gens demon âge et même à des quadras: personne n’a su me répondre. Ce jour là, j’étais à la terrasse de Côté
Jardin, où tous les habitués lisent votre journal le matin. Vous devez savoir que la clientèle qui achète
Var-matin, ou les abonnés, ne sont pas des jeunes! J’aurais bien aimé savoir le pourcentage des gens qui ont compris ce titre ce jour-là! Peut-être vais-je avoir une explication... » La rédaction, par la voix de PatriceMaggio, directeur-adjoint desrédactions du groupe Nice-Matin, fait son mea culpa bien volontiers, et promet à l’avenir d’essayer de fournir la traduction lorsqu’elle emprunte un mot venu d’un sabir, quel qu’il soit, lorsqu’il n’est pas (encore) devenu d’usage général.
Faire comprendre les évolutions
« Sabir, n’exagérons rien! » précise le journaliste. « Sachez, chers amis de l’association des lecteurs, qu’une majorité de seniors maîtrise très bien les outils informatiques et souvent, le vocabulaire qui va avec. Mais si un titre laisse de côté une partie de ceux qui le lisent, pas de contestation possible: c’est qu’il n’est pas bon. » En écrivant « Toulon 2.0 » à laune, l’auteur faisait un emprunt aux informaticiens et utilisateursde logiciels qui n’hésitent pas à dire, pour signifier qu’une chose est nouvelle, lenumérodes premières « montées de version » des nouveau logiciels... Nous ne les étonnerons pas en précisant qu’un logiciel, lorsqu’il est créé, porte le numéro de version 1.0. Puis, au fur et à mesure des corrections, innovations et améliorations, il devient 1.1, puis 1.2, etc., jusqu’à ce que toutes ces perfectionsen fassent un logiciel évolué et éprouvé, capable d’affronter l’avenir. Il peut alors porter le numéro 2.0. […] La société, comme ses médias, est de plus en plus fragmentée, et chaque groupe social se reconnaîtàdes expressions qui n’appartiennent qu’à lui. Certaines expressions finissent par être acceptées par tous, et 2.0aconnu un certaine fortune cesdernières années. Sans pour autant être intelligible de tous! […] Mais Var-matin s’adresseàtoutes les versions de lecteurs, quels qu’ils soient! A ceux qui le rédigent, donc, de ne pas oublier d’expliquer aux anciens le sens des mots des nouveaux, et – surtout – vice-versa. Une langue vivante évolue en permanence, et dans un journal qui s’adresse à tous, il est aussi important de faire connaître et comprendre toutes les évolutions nouvelles... que les belles choses du passé, qui parfois peuvent revenir au bénéfice de tous. La prochaine fois, donc, traduction, s’il vous plaît!