L’occasionperdue
Jeudi soir, après avoir détaillé toutes les raisons qu’on aurait dû avoir de le plébisciter, Hollande a donc reconnu que, personne ne le soutenant plus, il fallait déclarer forfait. Puis, à ce qu’il paraît, il s’en est allé dîner avec quelques proches. Encore à l’Elysée et toujours à nos frais. Le vendredi matin, il est parti pour Abou Dabi. Le premier problème, c’est qu’il va en revenir. Le second, c’est qu’ayant préféré le renoncement ultérieur à la démission immédiate, il n’aura plus le coeur ni le pouvoir de continuer à gouverner. Or, il y a gros à parier que, dans le même temps et après un hypocrite délai de décence, Valls aura quitté Matignon. Pendant cinq mois, l’exécutif risque de se retrouver aux abonnés absents. Il n’y aura plus de président pour dire tout et son contraire. Plus de ministre pour faire des déclarations fracassantes. Plus de secrétaire d’Etat pour relayer les ministres. Plus de nouvelle loi à faire passer, en l’absence de vote, grâce au -. Plus de grand projet. Plus de réformette. Alors que la sagesse et l’efficacité eussent commandé au chef de l’Etat d’abandonner sur-le- champ ses fonctions en décidant que l’élection présidentielle aurait lieu avant la fin de l’année. La suivante aurait pu commencer dès le er janvier par le marathon habituel des voeux. François Fillon, qu’on sent fin prêt, n’y aurait sans doute pas vu d’obstacle.