L’AS Monaco tout en haut
Le PSG battu avant le coup d’envoi à Montpellier (3-0), l’ASM n’a pas perdu de temps pour repasser devant les Parisiens à la faveur d’un nouveau carton : 5-0 contre Bastia
Au coup d’envoi, Monaco savait que le PSG venait de se faire étrilleràMontpellier (3-0) et pouvait repasser devant les champions de France en cas de victoire. Une offrande que l’escouade princière a saisie au vol en disposant facilement de Bastia (5-0). On savait les Monégasques vexés de leur prestation dijonnaise, mardi, la réponse ne s’est pas faite attendre. Etcommesouvent avec l’ASM, la note est salée. Pour comprendre le rythme offensif incroyable, presquesurhumain, que tient l’équipe de Leonardo Jardim, il suffit de se pencher sur la colonne « différence de buts ». Après seizematches joués, elle affiche « +33 ». Stratosphérique. Quand votre attaque affiche plus de troisbuts par match, vous vous baladez sur les pelouses de Ligue 1 avec un totem de l’immunité. En ouvrant le scorerapi- dement, commece fut encore le cas hier après dix minutes de jeu, les matches sont faciles. D’autant plus face à un adversairequi afficheunplan de jeu assezévident avecune défenseàcinq éléments, protégée par quatremilieux.
Injouables au Louis- II
Même s’il faudra attendre le milieu de la secondepériode pour voirMonaco tuer tout semblant de suspense avec quatre buts en treize minutes, le match a été à sens unique. Une promenade de santé comme c’est souvent le cas au Louis-II cette saison où l’équipe est (re)devenue imprenable alors qu’elle n’en finissait plus d’y laisserdes points bêtement l’an dernier (21 de perdus). Décidément, il s’est passé quelque chose durant l’été dont on peine encore à mesurer l’ampleur. Même Falcao, pourtant donné perdu pour le football anglais depuis deux ans et récemment cité dans une affaire d’évasion fiscale par le biais de Gestifute, la société de son agent JorgeMendes, est ressuscité. En tout cas, les chiffres parlent pour le Colombien qui, avec son doublé, porte son total de buts à 11 en 14 matches cette saison. Et comme tout le monde marque dans cette équipe, les matches prennent souvent lamême tournure, celle d’une démonstration de force implacable et inéluctable. Même quand Bernardo Silva n’est pas dans un grand soir, cela passe inaperçu car derrière, Lemar assure la relève (un but, deux passes). Pour que cette équipe chute, il faut un sacré concours de circonstances, réaliser une prestationcollective parfaite et allumer un cierge avant la rencontre. C’est souvent beaucoup trop pour les adversaires qui arrivent résignés en Principauté. Ce matin, Monaco a redressé la barre et s’est offert une semaine complète pour préparer son déplacement à Bordeaux car mercredi, en Ligue des Cham- pions, Leonardo Jardim a annoncé la couleur : il fera beaucoup tourner. C’est la force d’une équipe qui écrase tout sur son passage mais qui n’oublie de demander, malgré tout, des coups de pouces du destin. « Ce soir, on sera pour Toulouse (adversaire de Nice), on espère des faux-pas de nos concurrents » , a conclu Tiémoué Bakayoko.