Monaco-Matin

Une tout autreépoqu­e

Il y a deux ans, l’AS Monaco de Jardim l’avait emporté 1-0 sur la pelouse du Bayer Leverkusen. Dominés, les Monégasque­s avaient réalisé un vrai hold-up. Depuis, tout a changé

- FABIEN PIGALLE

C’était ilyaunpeu plus de deux ans. Le 26 novembre 2014 exactement. Monaco avait réalisé le plus grand casse de sa saison en l’emportant 1 - 0 sur la pelouse du Bayer Leverkusen. Complèteme­nt contre le cours du jeu. L’histoire retiendra que c’est Lucas Ocampos à la réception d’un centre de Dirar (72e minute) qui donnait les trois points à l’ASM. Bien qu’un nul contre le Zenit Saint-Petersbour­g lors de la dernière journée suffisait à l’équipe de Jardim pour passer en 8es, les Russes étaient dominés 2-0. Monaco terminait premier du groupe. Undénoueme­nt inespéré tant le jeu déployé par l’équipe de Jardim était poussif et limité à l’époque. Le coach portugais n’avait d’ailleurs pu s’empêcher de sourire sur la réalisatio­n de l’Argentin. « A quoi j’ai pensé sur le but d’Ocampos ? Je me suis dit que le foot était vraiment inexplicab­le. On a bénéficié de 100% de réussite » , avaitil avoué. Le vice-président Vadim Vasilyev avait la banane : « Je suis très heureux et je veux féliciter les joueurs, le coach, mais aussi les supporters qui ont fait le déplacemen­t » . Il faut dire qu’en ce début de saison, les fans de l’ASM n’étaient pas épargnés. Falcao, James, Abidal, Rivière s’étaient envolés dans le sillage du coach Claudio Ranieri, remercié. Monaco faisait plus bailler que rêver, et affichait de grosses carences sur le plan offensif. Au moment de se rendre en Allemagne, il n’avait plus gagné depuis un mois (nuls contre Reims, Saint-Etienne et Caen ; défaite à Benfica) ! Si les joueurs du Rocher faisaient parler d’eux en Europe, c’était d’abord pour leur défense et la chance qui l’accompagna­it. La meilleure base arrièrede la compétitio­n avec un but encaissé et quatremarq­ués. Suffisant pour terminer premier du groupe. La suite, on la connaît. Wenger et Arsenal aussi.

Une mutation éclair

Demain, Monaco va retrouver la BayArena, mais sans la pression qui entourait sa dernière venue. Déjà qualifiés et assurés de terminer premier du groupe, les Monégasque­s n’auront qu’une seule préoccupat­ion : ne pas se blesser ou attraper froid. Avec 65 buts au compteur en 25 matches toutes compétitio­ns confondues, Monaco a littéralem­ent muté. Tout en gardant ses cadres : Dirar, Raggi, Bakayoko, Moutinho, Subasic, Bernardo Silva et Germain sont toujours là. Germain, un symbole de ce renouveau. L’attaquant prêté à Nice la saison passée avait assisté depuis la touche à la victoire des siens contre Leverkusen. Le blondinet traînait son mal-être sur le banc, laissé de côté par Jardim. Aujourd’hui, derrière Falcao, c’est à lui que le Portugais confie le brassard. Les yeux fermés. Tout a changé. Et pour expliquer cette mutation éclair, Jardim ne tergiverse pas. Pour lui, les qualités individuel­les sont supérieure­s à ce qu’il avait les saisons passées. « Le groupe se connaît aussi mieux, mais la qualité des joueurs, c’est toujours ce qui compte le plus » , insistait-il dernièreme­nt. Comme pour rappeler aux autres clubs qu’il faudra une nouvelle fois sortir le chéquier pour s’offrir les services de ses protégés.

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(Photo Eric Dulière) L’attaquant bulgare Dimitar Berbatov avait retrouvé son ancienne équipe du Bayer Leverkusen.

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