FORMULE - GRAND PRIX DE FRANCE « Pas de hausse de fiscalité »
Alors que les collectivités vont s’engager à hauteur de 14 millions par Grand Prix sur 5 ans, le président de la Région a présenté son business plan, s’efforçant de rassurer les contribuables
S’il ravira certainement tous les passionnés de sportautomobile de France, le retour du Grand Prix de France de F1 au Castellet risqueaussidesusciterdesémois parmi ceux qui n’ont aucun goût ou d’intérêtpour lacompétitionauto. Parfaitement conscient qu’il risque de heurter quelques électeurs en leur annonçant un engagement de la Région et des collectivités des départements du Var, des Alpes-Maritimes et des Bouches-du-Rhône, à hauteur de 14 millions d’euros par Grand Prix sur 5 ans, le présidentdelaRégion Christian Estrosi, dont chacun sait la passion des belles trajectoires, s’est efforcé de rassurer ses citoyens sur ses réelles motivations dans cette affairequi pèsera tout de même 30 millions d’euros par plateau (14 millions de subventions plus 16 millions de recettes directes, dont 14 de billetterie), mais qui pourrait aussi rapporter gros…
Des retombées d’au moins millions d’euros
« Non ce n’est pas une danseuse, s’estil senti obligé de préciser en préambule. J’ai le sens de l’intérêt général et des responsabilités publiques. » Etd’expliquerquecechoixdecoeurrépond surtout à une volonté qui s’inscrit dans l’aménagement plus global du territoire. « Les choix que nous avons faits prennent aussi en compte d’autres investissements sur d’autres lignes budgétaires, comme celles liées à l’innovation, à l’industrie, à la structuration du territoire et à l’accessibilité. Nous avons autour de ce retour un grand projet en partenariat avec les CCI, notamment celle du Var: développer une vaste zone de pôle de compétitivité et d’opérations d’intérêt régional sur le plateau de Signes. En matière de Start-up, de PME, de manufacturiers mais aussi de centres de formationpour lesquelsnous avons pleinement compétence, nous pourrons développer toute une filière sur l’accessibilité, la mécanique, l’aéronautique entre autres… » Christian Estrosi, qui s’est d’ores et déjà engagéàmettreaumoins7 millions d’euros de la Région au pot (les 7 restant seront pris en charge par les autres collectivités aégalement assuré: « Le contribuablen’en ressentira que les retombées. Avant de porter notre candidature, nous avons faitappel au cabinet d’audit Deloitte pour évaluer les retombées économiques. Pour un investissement de 14 millions d’euros, il nous a confirmé des retombées à minima de 65 millions d’euros. C’est-à-dire un rapport de 1 à 5 et un potentiel de créationde500 emplois dès lepremier Grand Prix. Avec, je l’espère, une progression d’une année sur l’autre. En Nous menons ce combat depuis de nombreuses années pour le sport automobile bien sûr, mais surtout pour l’économie. Étant en charge du développement économique pour la CCI du Var et pour la région, c’est un résultat phénoménal qui va nous aider à faire ce que nous n’avons pas pu réaliser jusque-là sur le plateau de Signes principalement. On veut développer les activités liées au monde automobile avec le soutien de la Région, aussi bien au niveau de la formation que de l’industrie. On va mettre hectares à la disposition de la Région pour cela. tout état de cause, Il n’y aura aucune hausse de la fiscalité régionale. » Ainsi présenté, le retourde laF1auCastellet fait déjà moins peur!
Un grand rendez-vous populaire
Selon M. Estrosi, il est aussi légitime car le circuit Paul-Ricardest celui « qui a fait le plus d’efforts et d’investissements ces dernières années: 80 millions d’euros investis par ses actionnaires depuis 2002, dont 12 millions depuis cinq ans pour se mettre aux normes (2 millions sont encore prévus pour refaire lapiste, Ndlr) » Ce GP de France, qui devrait rassembler entre60000 et 70000 personnes, permettra aussi d’organiser une grande opération de sensibilisation à la sécurité routière, en liaison avec la fédération internationale automo- Il n’y a pas de grand territoire sans grande manifestation. Le Grand Prix de France est enfin de retour dans le Var. Un accord politique nous en avait privés jusque-là et je remercie Christian Estrosi et tous les collègues qui ont oeuvré à ce retour. Le Grand Prix de France va se dérouler dans lamagnifique région Paca et sur l’un des plus beaux circuits du monde, ce sont les pilotes qui le disent. C’est vraiment une excellente nouvelle pour le Var et pour notre région. Je voudrais encore diremerci à tous et à toutes car c’est une bonne nouvelle pour le Var et la région et une bonne nouvelle pour le sport et pour la France... bile (FIA), aajouté M. Estrosi, entouré par plusieurs élus du Var, dont le sénateur-maire de Toulon, HubertFalco qui n’apashésitéàmonteràlatribune pour défendre, lui aussi ardemment, ce projet, en rappelantqueles retours d’image ne sont pas forcément quantifiablesmais sont aussi essentiels au rayonnement d’un territoire. Ànoterenfin la volonté des organisateurs réunis dans le Groupement d’intérêtpublic etdudirecteurducircuit, Stéphane Clair, d’en faire « un grand rendez-vous populaire. ». Pour cela, on évoque aujourd’hui des tarifs d’appel qui devraient se situer autour de 150 euros pour trois jours de spectacle et de sensations… (1) LaRégion,lestroismétropolesdeNice,ToulonetMarseille, etlesconseilsdépartementauxduVar, desAlpes-Maritimes et des Bouches-du-Rhône. Le Grand Prix de France n’aurait jamais dû quitter le circuit PaulRicard. Aujourd’hui, c’est un grand bonheur de le retrouver. Pour le département, c’est une vitrine nationale et internationale et nous en sommes tous heureux. Sur l’aspect purement économique et touristique, on attend personnes à cette période de l’année avec tout ce que ça implique comme retombées indirectes… Franchement, à l’instar de la Coupe de l’America, des manifestations de cette envergure, on en redemande dans notre département...
C’est une excellentenouvelle pour l’économie varoise, l’emploi ainsi que toute l’activitédu secteur du tourisme varois et de la région
Ce retour va certainement avoir un impact très positif et influencer les autorités à reprogrammer les vols hors Schengen sur l’aéroport du Castellet et de la Môle, actuellement suspendus pour des raisons d’arbitrage économique.
ce type d’initiative lie immédiatement le tourisme à l’économie et je tiens à remercier vivement leprésident de la Région, Christian Estrosi, qui a lancéet porté ce dossier dès son arrivée avec un vrai succès à la clef. Dans une concurrencemondialeexacerbée, c’est une formidable opportunitépour relancer la notoriétédenotredestinationqui sait accueillir ce typed’événementmonde, dans uncadrepréservé entrearrière-pays provençal et plages de sable fin de la Côte d’Azur