Monaco-Matin

Monaco sans pression en Allemagne

Dans une rencontre sans enjeu sportif - Monaco est déjà qualifié et sûr de terminer premier - Leonardo Jardim va donner du temps de jeu à ses remplaçant­s habituels et aux jeunes

- MATHIEU FAURE À LEVERKUSEN

Si un jour vous décidez d’emmener votre moitié à Leverkusen, c’est que votre couple bat de l’aile ou alors que vous avez perdu un pari. A moins qu’elle aime sacrément le football, car la BayArenaad­e la gueulemais c’est la seule chose qui mérite le détour à 20 kilomètres à la ronde. Ça et les marchands ambulants de Wurst qui grouillent autour de l’enceinte. La BayArena est un stade ultramoder­ne dans lequel Monaco va terminer sa phase de poules de Ligue des Champions. En pantoufles et sans pression. Déjà qualifiée et assurée de terminer première de son groupe, l’équipe de la Principaut­é est venue en petite tenue dans l’Ouest de l’Allemagne. Subasic, Falcao, Bernardo Silva, Fabinho, Glik et Sidibé sont restés à lamaison. « Ce n’est pas un match amical, ça reste un match de Ligue des Champions, argumente Jardim. C’est la récompense des cinq premiers matches des deux équipes puisqu’on a tous gagné le droit de jouer un match sans enjeu. » Du coup, Leonardo Jardim est venu se dégourdir les jambes avec le fleuron du centrede formation monégasque illustré par les possibles titularisa­tions de N’Doram, Diallo, Mbappé ou encoreTour­é. Une jeunesse encadrée par la vieille garde du Rocher : De Sanctis, Raggi, Dirar et Joao Moutinho devenu un baby-sitter de luxe lors des matches qui ne comptent plus vraiment. Même en faisant très largement tourner, l’équipe aura de la gueule. Signe que l’ASM auneffecti­f riche. En qualité et enquantité.

« L’opportunit­é de montrer au coach que l’on peut aider l’équipe »

D’un point de vue comptable, le match du Bayer ne changera rien au classement final du groupe E. Mais l’intérêt est ailleurs. Déjà, il est financier puisqu’une victoire rapporte 1,5 million d’euros, ce qui n’est pas négligeabl­e. Ensuite, il permet de donner du temps de jeu aux remplaçant­s ainsi qu’aux convalesce­nts. Ce soir, à l’exception de Jemerson, tous les titulaires habituels seront au repos. Un turnover qui va permettre à Nabil Dirar d’enfiler les minutes, lui qui s’était blessé début septembre à Tottenham : « Il me manque du rythme donc c’est parfait, c’est l’opportunit­é de monter au coach que l’on peut aider l’équipe. On ne joue rien mais nous ne sommes pas venus en tant que touristes. Ça reste un match de Ligue des Champions. » C’est donc un véritable laboratoir­e ambulant que s’apprêteàme­ttre enplace Jardim. Un match nécessaire pour que certains retrouvent le rythme et important pour que les jeunes s’envoient sur un match de C1 avec ce que cela comprend en intensité, rigueur, rythme. D’autant qu’en face, les Allemands ont une revanche à prendre sur l’ASM. « C’est une équipe que l’on commence à bien connaître, on a rarement bien joué face à eux mais on a toujours été efficace. Dans la tête, c’est peutêtre un petit avantage », conclut Dirar qui, en 2014, s’était montré décisif sur le seul but du match inscrit par Ocampos. En attendant, il nous reste quelques heures pour trouver comment faire passer la voix GPS de notre voiture de location en français, car notre allemand est un peu rouillé depuis l’oral du bac (on avait eu 12, mine de rien, Ndlr). Parce que oui, à Leverkusen, sans une voix féminine pour nous guider, on a dumal à se repérer entre les cheminées des usines pharmaceut­iques. Alors on a appris une phrase bateau pour se sortir d’un éventuel traquenard : « Entschuldi­gen Sie, wo das Stadion befindet ? Kennen Sie das besteResta­urant in der Stadt ? Wir lieben die Wurst ( »

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(Photo Cyril Dodergny) Au match aller, l’ASM et Carrillo avaient concédé le nul au Louis-II (-) face au Bayer Leverkusen.
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(Photo Epa/Maxppp)

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